PROLOGUE :
Au Bronze, des jeunes femmes hurlent, alors que Buffy, en robe de soirée rouge, se fait attaquer par un vampire. La jeune fille recule et se retrouve dos à un pilier de la boîte, effrayée. Elle assène son ennemi de quelques coups de poings, mais il la jette sur le billard et s’approche pour la mordre. Derrière le monstre, Alex arrive.
ALEX : (Au vampire) Vous permettez ?
Le jeune homme se bat contre le vampire et le met K.O, sans pour autant le tuer.
Il aide alors son amie à se relever.
ALEX : Est-ce que ça va ?
BUFFY : Oh, oui, grâce à toi. Oh ! (Elle lui prend les mains) Tes doigts, regarde, tu es blessé. Est-ce que tu peux… ?
ALEX : Finir mon solo et t’embrasser comme jamais tu ne l’as été ?
Elle lui sourit, béate. Alors qu’il repart, le vampire se relève derrière la Tueuse et, averti par les cris, Alex arrache un pied à une chaise et l’envoie en pleine dans le cœur du monstre. Buffy se retourne, heureuse d’être sauvée une fois de plus. Le jeune homme monte sur la scène, prend une guitare et se met à jouer. La jeune fille s’approche de son héros, toujours subjuguée.
BUFFY : Tu baves.
Alex se réveille en sursaut. Il est en cours et Buffy est à la table d’à-côté.
BUFFY : (Elle lui montre le coin de la bouche) Alex, essuie-toi, là.
Derrière on entend leur professeur qui fait son cours grâce à des diapos, ça ressemble à de la bio.
PROF : Leurs ancêtres régnaient sur la planète bien avant nous et leurs descendants survivront longtemps après notre disparition. La simple et omniprésente fourmi. (Il éteint les dispositifs et rallume la lumière) Bien, si vous avez eu l’idée de vous penchez sur vos livres, vous devez savoir de quelles manières ces insectes Il se tourne vers Buffy) Mlle Summers ?
BUFFY : De quelles façons ils communiquent ? (Il acquiesce de la tête) Avec les autres insectes ?
PROF : Vous devriez le savoir ; alors comment communiquent-ils ?
Derrière le prof, Willow fait des gestes pour aider son amie.
BUFFY : Euh… (Willow caresse le dos d’Alex) Par le toucher. (Willow fait mine de sentir le jeune homme) Et, euh… par la puanteur ?!
Le garçon assis à-côté d’elle rit et se moque d’Alex.
GARCON : Merci, mon Dieu. Une courageuse ose enfin dire la vérité !
PROF : Vous vouliez dire le toucher et l’odorat, je suppose, Mlle Summers. Mlle Rosenberg aurait-elle autre chose à nous suggérer ?
Willow se rassoit normalement, gênée. La sonnerie retentit et les élèves commencent à ranger leurs affaires.
PROF : Les chapitres 6 à 8 pour demain. (A Buffy) Je voudrais vous voir un moment.
Alors que tout le monde est sorti de la salle de classe, la Tueuse reste seule avec son prof de bio.
PROF : J’ai appris que vous aviez eu quelques problèmes dans votre ancien collège.
BUFFY : Comme tous les jeunes, rien d’original !
PROF : Ecole buissonnière, bagarres, gymnase incendié. Le principal Flutie m’a communiqué votre dossier.
BUFFY : Oui. Mais le feu, c’était un cas de force majeure. J’ai des circonstances atténuantes. Si je vous racontais, ah, c’est même assez drôle.
PROF : Je suis impatient de voir ce que vous allez faire nous ici ?
BUFFY : Miss Catastrophe, c’est moi.
PROF : Je soupçonne que ce sera grandiose.
BUFFY : Vous pensez que je suis capable du pire ?
PROF : Vous avez un cerveau brillant, une intelligence solide. Imaginez ce que vous seriez capable de faire, si vous vous décidiez…
BUFFY : (Elle l’interrompt) A… A me plonger dans les livres ?
PROF : A vous y plonger, oui. A cet égard, je présume que vous aviez une excellente excuse, cette fois-ci ?! Et paradoxalement, cela m’est égal. Je sais que vous pouvez exceller dans cette tâche, je vous demanderais donc un peu de rigueur. Est-ce clair ?
BUFFY : Je… Oui, désolée.
PROF : Il ne s’agit pas d’être désolée, mais efficace. Et, s’il vous plaît, évitez de vous en tenir à l’opinion que les autres auraient à votre sujet ; faisons-leur manger ce méchant dossier. Qu’en dîtes-vous ?
BUFFY : Je suis d’accord. Merci.
PROF : Chapitre 6 à 8 !
Elle sourit et part. le prof reste seul et regarde ses diapos dans le noir. La caméra s’approche lentement par derrière, comme si elle représentait quelqu’un.
On le voit de face, puis de profil. Soudain, un truc qui ressemble vaguement à un bras ou à une tentacule saisit le prof par le cou. On voit ses lunettes tombées par terre avec un verre brisé ; il est étendu à-côté, mais on ne voit pas la tête.
GENERIQUE
ACTE 1
Au Bronze, un groupe de rock joue sur scène ; Alex arrive et s’approche au rythme de la musique. Alors qu’il salut le chanteur d’un signe de la tête, celui-ci le regarde comme si le jeune homme était stupide. Finalement, Alex repart et s’assoit au bar, à côté de deux garçons du lycée ; il les écoute parler et s’incruste dans la conversation.
GARCON 1 : Sept, si on compte Chéryl. Et devine, sa sœur a envie de faire la huitième !
GARCON 2 : Ah ! La sœur de Chéryl, celle qui est au lycée ?
GARCON 1 : Elle est en vacances chez elle, à la recherche de l’homme idéal ! C’est vraiment pas mon genre. Il faut qu’une fille ait un truc exceptionnel pour être avec moi.
ALEX : Oui, une lobotomie.
GARCON 1 : Alex, épate-moi ; combien de touches t’as eu ?
ALEX : (Il semble un peu embarrassé) Euh… Euh…
GARCON 1 : (A son pote) Question difficile !
ALEX : Sur l’année ou juste aujourd’hui ? (Il voit Buffy et Willow, plus loin dans la salle) Oh ! Ouh, les jolies cailles !
Il part. les deux garçons regardent alors de qui parlait Alex. Celui-ci arrive à la hauteur de ses amies, par derrière et les prend par le cou.
ALEX : Coucou les filles !
BUFFY : Qu’est-ce qui te prend ?
ALEX : Jouez le jeu ; Blayne a eu l’audace de douter de ma virilité et je voudrais lui clouer le bec !
WILLOW : (Tout en se collant un peu plus à lui) On va le faire baver ! Il se retourne et fait signe aux deux types que tout va bien pour lui.
BUFFY : (Elle regarde fixement un coin de la salle) C’est pas vrai ! J’y crois pas !
ALEX : Oui, c’est ce que disent toutes mes conquêtes.
Elle part et rejoint alors Angel. Seuls, Alex et Willow s’interrogent sur le mystérieux jeune homme.
ALEX : (Visiblement un peu jaloux) Qui c’est ?
WILLOW : C’est sûrement Angel ; enfin, je crois.
ALEX : Le type étrange qui l’a avertie au sujet des vampires ?
WILLOW : Oui, c’est lui.
ALEX : (Vraiment très jaloux) Mais il est magnifique ! Je l’aurai souhaité un soupçon plus bouffi !
WILLOW : Il est très beau gosse… !
ALEX : Il est trop séduisant ce mec ! Pourquoi personne ne m’en a parlé ?
Buffy arrive enfin à la hauteur du bel Angel.
BUFFY : Oh ! Regardez-moi qui est là ?!
ANGEL : Salut.
BUFFY : Je devrais te dire que je suis contente de te voir, mais tu es d’accord avec moi, il est inutile de mentir !
ANGEL : Je ne serai pas long.
BUFFY : Oh, je sais. Tu vas me donner un message crypté m’avertissant d’un nouveau et excitant danger, et tu disparaîtras dans la nuit ?! Je me trompe ?
ANGEL : Tu es froide.
BUFFY : Non, réservée.
ANGEL : (Il enlève son blouson et le donne à la Tueuse) Je voulais dire, tu as froid ?
Alex et Willow assistent toujours à la scène, sans pour autant aller s’en mêler.
ALEX : (Fou de jalousie) Oh ! D’accord ! Donne-lui ta veste, vas-y ! St Martin est d’humeur généreuse, il donnerait peut-être son débardeur ?!
De leur côté, Buffy et Angel poursuivent leur conversation.
BUFFY : (Elle enfile le blouson en cuir…) Un peu grand pour moi. (… Et voit qu’Angel est blessé au bras) Qu’est-ce qui t’es arrivé ?
ANGEL : Je n’ai pas fait attention.
BUFFY : Un homme avec une main fourchue ?
ANGEL : Il arrive.
BUFFY : La main fourchue ?!
ANGEL : Ne le laisse pas te coincer. Et surtout, sois sans aucune pitié, sinon il t’arracheras la gorge !
BUFFY : Ok, sur ce coup-là, tu mérites au moins l’oscar. Je me vois déjà me faisant égorger ; tu as l’art et la manière de frapper mon imagination.
ANGEL : (Il semble vexé) Je dois y aller.
BUFFY : (Il vient tout juste de partir) Au revoir. Fais de beaux rêves, toi aussi.
Le lendemain matin, Buffy arrive au lycée avec son Observateur, ils reparlent de la conversation que la jeune fille a eu avec Angel.
GILES : C’est tout ce qu’il a dit, « la main fourchue » ?
BUFFY : C’est tout ce que j’ai pu en tirer, l’homme à la main fourchue.
GILES : Je trouve qu’il y a trop d’hommes dans ta vie. (Ca fait sourire la jeune fille) Je vais faire des recherches. Les journées se suivent et se ressemblent.
Ils arrivent et s’arrêtent près d’un banc en pierre, où Willow est assise.
BUFFY : Radieuses, ensoleillées, magnifiques. Comment échapperons-nous à ce tourment ?
GILES : Bonne question. (Il part et croise Alex) Bonjour.
ALEX : (A Giles) Bonjour. (Aux filles) Devinez ce que je viens d’apprendre au bureau ? Pas de Dr Gregory aujourd’hui ; donc, ceux d’entre nous qui font l’impasse sur les devoirs de science, ne sont pas si bêtes que ça !
BUFFY : Il est malade ? Qu’est-ce qu’il a ?
ALEX : Ils n’ont pas parlé de maladie, ils ont parlé de disparition.
BUFFY : C’est une blague ?!
ALEX : Attends, je réfléchis… Euh… J’étais distrait par un troupeau de délicieuses majorettes, alors je… Oui, oui, c’est ça, il a disparu. (Ses deux amies semblent un peu paniquées) Quelque chose ne va pas ?
BUFFY : S’il a des problèmes, c’est inquiétant, oui !
WILLOW : C’est le seul de tout le collège qui ne considère pas Buffy comme dangereuse !
ALEX : Je suis désolé, mais je suis sûr que…
Il s’arrête d’un seul coup de parler et regarde, subjugué, une jeune femme approchée. Elle arrive vers le groupe d’amis et demande un renseignement au jeune homme.
FEMME : Pourriez-vous m’aider ?
ALEX : (Il regarde alentour pour vérifier qu’elle parle bien à lui) Euh… oui.
FEMME : Je voudrais me rendre en classe de sciences, salle 109.
ALEX : Oh, euh… c’est… (Il regarde partout essayant de se souvenir de l’emplacement de la salle) Je vous rassure, je sais où c’est. (Il se tourne vers ses amies…) J’ai un trou, au secours les filles. (… Qui haussent les épaules, l’air de dire qu’il n’a qu’à se débrouiller)
Venant de derrière la jeune femme, l’étudiant de la veille au Bronze arrive et propose son aide.
GARCON : Salut. Blayne Mail. Je peux vous y conduire, ce n’est pas très loin de l’endroit où j’ai passé mes examens l’année dernière.
FEMME : Oh, merci Blayne.
Ils s’en vont, laissant Alex à ses pensées.
ALEX : C’est curieux comme parfois on aimerait que la Terre s’ouvre sous vos pieds et vous avale tout entier.
Discrètement, Buffy et Willow se moquent de leur ami. Plus tard, on les voit entrer en cours, les deux jeunes filles sont en pleine conversation.
BUFFY : Ouais, ça m’arrive tout le temps !
Elles rigolent. La Tueuse voit alors quelque chose par terre et le ramasse.
WILLOW : Qu’est-ce que c’est ?
BUFFY : Le Dr. Gregory a fait tomber ses lunettes. Pourquoi il ne les a pas ramassées ?
La sonnerie retentit, et la jeune fille pose les lunettes sur le bureau du professeur. Le nouveau prof est en fait la jeune femme qui a demandé son chemin à Alex, elle se présente et commence son cours.
PROF : Je m’appelle Nathalie French, je remplacerais quelques temps le Dr. Gregory.
BUFFY : Il sera absent longtemps ?
MLLE FRENCH : Je n’en sais rien, …euh… (Elle regarde sa fiche avec les photos des élèves) Buffy. Je n’ai aucun détail, on m’a demandé de venir c’est tout.
BLAYNE : (Subjugué par la remplaçante ; il chuchote) Il n’y a qu’à demander, je suis preneur.
MLLE FRENCH : Excusez-moi, Blayne ?
BLAYNE : Euh… Je… Je voulais savoir si vous alliez reprendre là où le Dr. Gregory s’était arrêté ?
MLLE FRENCH : Bien sûr. Je crois que vous étiez en train d’étudier la passionnante vie des insectes ?! (Elle prend une boîte en verre, où se trouve un insecte) La mante religieuse est une fascinante créature, condamnée à la solitude. Quelqu’un sait-il pourquoi ? Buffy ?
BUFFY : Et bien, parce que c’est une sale et horrible bestiole ?!
MLLE FRENCH : (Elle semble offusquée) Il n’y a rien de sale ou d’horrible chez cette singulière créature. La raison qui la force à vivre seule est qu’elle est cannibale. (Les étudiants poussent des cris de dégoût) Oh, ce n’est pas sa faute ; ainsi la nature l’a créée, très différente de l’espèce humaine. Elle est noble, solitaire et très prolifique ; on en trouve 800 espèces sur toute la Terre et l’on constate souvent que les femelles sont d’une taille et d’une agressivité plus grandes que celles des mâles.
BLAYNE : (A Buffy) Je suis pour l’agressivité des femmes !
MLLE FRENCH : (Elle tient un livre dans ses mains et en lit un passage) « La mante californienne pond ses œufs et se met en quête d’un mâle pour les féconder ; ce dernier ayant rempli son office, elle recouvre les œufs d’une espèce de sac, elle accroche ce sac à une feuille ou à une branche, hors de tout danger. Si son travaille est correctement exécuté, quelques mois suffiront pour voir la naissance de centaines d’autres mantes ». Vous savez, nous devrions fabriquer des maquettes de ces sacs, pour le forum des sciences ?! Quelqu’un voudrait-il m’aider le soir après les cours ? (Tous les garçons lèvent la main, excités) C’est noté.
Au self, Buffy et ses amis font la queue pour manger. Lorsqu’ils passent enfin, ils remarquent que la nourriture ne semble pas très fameuse.
BUFFY : Hot dog surprise. Accroche-toi mon cœur!
WILLOW : Oh ! Je suis peut-être vieux jeu, mais j’aimerais bien ne plus trouver de surprise dans mes hot dog !
ALEX : Je me demande ce qui l’attire chez moi ! Probablement ce mélange de sereine beauté et d’un troublant magnétisme. (Les filles le regardent, perplexes) Mlle French… Vous êtes sans doute trop jeune pour comprendre ce qu’une femme plus âgée trouve à un mec comme moi.
BUFFY : (Sur un ton moqueur) Oh, mais si je comprends !
ALEX : Bien.
BUFFY : Un tout jeune homme est trop bête pour se demander pourquoi une femme ne cherche pas quelqu’un de son âge et trop romantique pour savoir que la chirurgie fait des miracles !
ALEX : (Presque paniqué) Quelle chirurgie ? De quoi tu parles ?
WILLOW : (A Buffy) Et oui, il est si jeune.
BUFFY : Et tellement innocent.
ALEX : Eh ! Il y a ceux qui sont sur des coups, et ceux qui sont tous seuls qui sont jaloux de ceux qui font… ce qu’ils peuvent.
Sur ce, Blayne débarque avec un plateau très chargé.
BLAYNE : Je suis convoqué pour le petit tête-à-tête avec Mlle French, ce soir ; c’est quand toi ? Ah, bah oui, demain ! Je suis le premier et tu es le second ; c’est logique, c’est ce qu’on appelle la sélection naturelle !
ALEX : Oui, c’est logique. Il lui faut une répétition, avant la grande première.
Alors que la Tueuse va chercher ses couverts, elle croise Cordélia et la bouscule à peine.
CORDELIA : Fais attention ! (Aux cuisinières) Je viens chercher mon déjeuner ; mon nutritionniste le fait livrer chaque jour. Je ne serai pas longue, l’air d’ici est irrespirable.
Elle ouvre le frigo et se met à hurler. A l’intérieur, il y a un corps décapité.
Alex, Willow et Buffy se précipitent vers la jeune fille et voient, cousu sur la blouse blanche, le nom du Dr. Grégory.
CORDELIA : (Effrayée et sous le choc) Sa tête ! Sa tête ! Oh, mon Dieu !
Plus tard, à la bibliothèque, Giles sert un verre d’eau à sa protégée. Elle et ses amis sont toujours choqués par la découverte du corps de leur professeur.
GILES : (Il tend le verre à Buffy) Tiens, bois ça.
BUFFY : (Elle le prend et boit) Non merci.
ALEX : Je n’ai jamais vu une chose… une chose comme… Enfin, une chose aussi… inattendue !
WILLOW : Quelqu’un en voulait au Dr. Grégory ?!
GILES : Et bien, je lui connaissais aucun ennemi au collège ; c’était un homme sociable et gentil.
BUFFY : Très gentil.
WILLOW : Il faut trouver qui a fait ça et quand on aura trouver, il faut arrêter ce monstre !
BUFFY : C’est certain !
GILES : Que savons(nous ?
BUFFY : Pas grand chose. Il a été tué sur le campus et je pense le dernier jour où nous l’avons vu.
GILES : Qu’est-ce qui te faire dire ça ?
BUFFY : Il n’a pas changer de vêtements.
ALEX : Il y a une question délicate que personne n’a envie d’entendre, mais où est passée sa tête ?
WILLOW : Bonne question. C’est vrai que je n’ai pas envie de l’entendre.
BUFFY : Angel ! Il m’a avertie que quelqu’un allait venir !
GILES : Oui, oui c’est vrai. Et j’aurais souhaité avoir plus de précisions.
J’ai fait des recherches au sujet du Maître, notre… roi des vampires locaux ; il ait fait allusion à un vampire qui aurait déplu au Maître et se serait tranché la main en pénitence.
BUFFY : Il l’aurait remplacée par une fourche ?
GILES : Je n’en sais rien, c’est une possibilité.
ALEX : Pourquoi aurait-il tué un professeur ?
GILES : >Ce n’est pas certain que ce soit lui. Il y a eu un incident, il y a deux nuits de cela, concernant un SDF à Weatherly Park. Il a été entièrement déchiqueté, mais rien à voir avec le Dr. Grégory.
BUFFY : Main Fourchue ne s’attaque pas aux têtes ?!
GILES : En tout cas, il n’y a aucun précédent.
BUFFY : Et le Dr. Grégory n’a pas été vidé de son sang.
ALEX : Donc, il y a autre chose là-dehors, en plus de notre Capitaine Crochet ?! Oh, c’est génial ! On est à la foire aux monstres !
BUFFY : On vit sur une Bouche d’Enfer, un centre de convergence mystique. Genre bouche d’égout.
GILES : C’est vrai, il y des influences maléfiques qui gravitent autour de nous, c’est une certitude, mais… Mais nous n’avons rien de tangible autre que ce type, il reste notre seul suspect.
BUFFY : Où a été tué le SDF, à Weatherly Park ?
GILES : (Il semble inquiet pour sa Tueuse) Buffy, je sais que tu es perturbée, mais ce n’est pas le moment de partir en chasse, pas avant d’en savoir plus ; alors, s’il te plaît, promets-moi d’être raisonnable.
BUFFY : Je vous le promets.
Plus tard, alors qu’il fait nuit, Buffy arrive devant le grillage du par cet pénètre dans le lieu public. Elle patrouille rigoureusement, lorsqu’un SDF la surprend par derrière.
BUFFY : Oh !
SDF : Il faut pas rester ici la nuit, jeune fille. C’est dangereux.
Il repart, quand soudain la jeune Tueuse voit ce qui lui semble un corps de mort sur un banc. Elle s’approche et se rend compte qu’il dort, simplement. Elle continue de fouiller chaque recoin et est attirée par un buisson suspect ; alors qu’elle retire les premiers branchages, elle découvre une bouche d’égout. Sans prévenir, le vampire à la main fourchue l’attaque. Ils se battent et, malgré sa tentative, Buffy ne parvient pas à tuer son ennemi. Au milieu du combat, des policiers débarquent avec des lampes torches, sans pour autant voir le vampire et la Tueuse.
POLICIER 1 : Arrêtez, police ! (A ses collègues) Par ici. Je l’ai entendu, par là.
POLICIER 2 : Très bien allons-y.
Le vampire s’enfuit, la Tueuse à sa poursuite. Il parvient à sauter le grillage, au
moment où Buffy arrive à cet obstacle. Soudain, elle voit un spectacle surprenant : Mlle French rentre de ses courses et, la regardant droit dans les yeux, le vampire s’enfuit dans les égouts. La prof remplaçante repart tranquillement, n’ayant pas vue la jeune lycéenne. Le lendemain, à la bibliothèque, Buffy fait un résumé complet de sa patrouille de la veille à son Observateur.
ACTE 2
GILES : Alors tu es partie en chasse, hier soir ?
BUFFY : Oui.
GILES : Alors que tu avais juré de ne pas y aller.
BUFFY : Oui. Je suis vilaine, j’ai menti, pardon. Passons.
GILES : (Dans son petit bureau, il range des dossiers) Et tu as vu un homme avec une fourche ?
BUFFY : Une main de fer munie de griffes géantes !
GILES : Oh ! Dieu soit loué, tu n’es pas blessée.
BUFFY : J’ai vu autre chose de beaucoup plus intéressant qu’un quelconque vampire tueur aux mains d’acier.
GILES : Ah ?
BUFFY : Vous connaissez Mlle French, celle qui remplace le Dr. Grégory ?
GILES : (Il sourit, l’air ravi) Oui, oui. Elle est délicieuse. Mais… Mais sa beauté parfaite manque un peu d’originalité.
BUFFY : Je poursuivais un méchant griffu hier soir, quand Mlle Beauté Parfaite croisa son chemin. Le méchant griffu la regarda droit dans les yeux et courut s’abriter en hurlant.
GILES : (Perplexe) Hein ? Quoi ? Il s’est sauvé ?!
BUFFY : Il était pétrifié.
GILES : Par Mlle French ?
BUFFY : (Elle acquiesce) Donc, je suis un vilain monstre et je me rase avec mes doigts ; combien de choses pourraient me faire peur ?
GILES : Pas beaucoup, et en tout cas pas un professeur remplaçant.
BUFFY : Donc elle a un truc.
GILES : Je pense que ça serait une bonne idée de l’avoir à l’œil cette demoiselle.
BUFFY : Oui, et moi je ferais bien d’aller en classe.
Elle part et laisse son Observateur finir sa tasse de thé. Alors qu’elle court pour ne pas être en retard, elle croise le proviseur Flutie, qui l’empêche de passer.
BUFFY : Oh !
FLUTIE : Vous étiez là ? Vous avez vu le Dr. Grégory, n’est-ce pas ?
BUFFY : Euh… Vous voulez dire hier, à la cafétéria, quand on l’a retrouvé.
FLUTIE : Ne dîtes pas décédé, décapité ou décomposé ; évitez la lettre « D » de manière générale. Mais vous avez été témoin, donc par ici s’il vous plaît.
BUFFY : Oh, non ! Je vais être en retard en biologie.
FLUTIE : (Il l’entraîne dans un couloir perpendiculaire) Extrêmement en retard.
Vous devez voir un conseiller. Tous ceux qui ont vu le cadavre doivent voir un conseiller.
BUFFY : Mais ça va ! Je n’ai besoin…
FLUTIE : (Il l’interrompt et l’empêche de rebrousser chemin) Nous avons tous besoin d’aide. Sinon, on garde tout pour nous ; avant qu’on ait le temps de réaliser, nous risquons de graves traumatismes ! Je crois vraiment que si nous avons la volonté de nous unir, nous pourrons combattre les choses. Jusque là, si vous avez besoin d’aide, en tout bien tout honneur bien sûr, parce que dans cette école nous ne tolérons aucune familiarité, ce serait incorrect.
BUFFY : Mais je n’ai aucun…
FLUTIE : (Il la coupe de nouveau) Non ! Vous devez parler à un conseiller et commencer à guérir, vous devez guérir.
BUFFY : Mais Monsieur Flutie, je n’ai…
FLUTIE : Guérir !
Elle s’assoit finalement sur un banc dans le couloir, à-côté du bureau du conseiller, et regarde le proviseur partir, désemparée. Dans la salle d’entretien, elle entend Cordélia se confier.
CORDELIA : Je sais pas quoi vous dire. Vous comprenez, je menais une vie normale et… en une seconde, c’est l’horreur dans le frigo. Ça vous travaille un truc comme ça ! C’était… Je vais vous dire, j’ai pas pu avaler quoi que ce soit de la journée ; je suis sûre que j’ai perdu presque 500g, deux fois plus efficace que ce que charlatan m’a prescrit ! Oh ! Je voudrais pas qu’on tue un professeur tous les jours pour me permettre de maigrir, mais j’essaie de… de voir le côté positif des choses lorsque frappe une tragédie. Vous voyez, même si on m’offrait une Rolls d’occasion, je la trouvais confortable.
Dans le couloir, la jeune Tueuse semble désespérée par le discours que prône Cordélia. En cours de biologie, les élèves planchent sur une interrogation surprise, surveillés par Mlle French.
MLLE FRENCH : Gardez les yeux fixés sur votre copie. (Elle s’approche d’Alex et lui chuchote dans l’oreille) Je pense que vous vouliez écrire « poliénisation » pour le numéro 14 ? (Elle lui met la main sur l’épaule) Je voudrais vous voir après les cours.
Dans le couloir, Buffy court pour aller à son cours de bio. Lorsqu’elle regarde par le vitre de la porte, elle remarque l’assiduité des élèves.
BUFFY : Oh, génial ! Un contrôle surprise!
Comme si elle sentait une présence, Mlle French se redresse. Alors, sa tête pivote de 180° ! Effrayée, la Tueuse s’adosse au mur pour se cacher. Plus tard, elle entre dans la bibliothèque, en compagnie de Willow.
BUFFY : Non, je ne te dis pas qu’elle a fait une élongation du cou, je te dis que
sa tête a tourné à 180°, comme dans « L’Exorciste » !
WILLOW : Ouille !
BUFFY : Autre mystère : pourquoi Blayne, qui travaillait seul avec elle hier, n’est pas là aujourd’hui ?
A la table centrale, le bibliothécaire parcourt ses livres.
WILLOW : Je serais curieuse de le savoir.
BUFFY : (A son Observateur) Quoi de neuf ?
GILES : Rien. Je n’ai trouvé aucune créature qui puisse frapper de terreur le cœur d’un vampire.
BUFFY : Cherchez dans la rubrique « créature sachant tourner la tête à 180° ».
GILES : Allons, aucun humain ne peut le faire.
BUFFY : Non, non. Aucun humain. Je pense à certains insectes. Peu importe ce qu’elle est, elle me trouvera sur sa route.
GILES : Qu’est-ce que tu vas faire ?
BUFFY : Plonger dans les livres !
Derrière son ordinateur, Willow semble fière de l’enthousiasme de son amie, mais la jeune fille réapparaît rapidement…
BUFFY : Où sont les bouquins d’entomologie ?
Dans sa salle de classe, Mlle French prépare son repas de midi. Alex entre dans
la pièce.
ALEX : Salut !
MLLE FRENCH : Salut. Je me prépare un petit sandwich ; vous voulez quelque chose ?
ALEX : Non, quand je fabrique des œufs de mantes… j’ai pas faim ! (Il en voit d’ailleurs une maquette sur le bureau) Ouah ! Si c’était des vrais, ces bestioles deviendrait…
MLLE FRENCH : … Aussi grandes que vous !
ALEX : Ouais ! Alors, par où on commence ?
MLLE FRENCH : Oh, Alexandre ! Figurez-vous que j’ai fait une petite chose très stupide, j’espère que vous me pardonnerez.
ALEX : Bien sûr ! Aimable, c’est mon nom de baptême ; en fait, c’est Lavelle et j’apprécierais si vous gardiez le secret toute votre vie !
MLLE FRENCH : J’ai un conseil de classe dans une demi heure, j’ai laissé la peinture et le papier mâché à la maison ; je suppose que ça vous ennuie de venir à mon appartement ce soir et travailler là-bas ?!
ALEX : Vous voulez dire… chez vous ? D’un seul coup, il revoit le moment où il est sur scène à jouer de la guitare dans son rêve.
MLLE FRENCH : 19h30 ? Voici mon adresse. A ce soir…
ALEX : (Avec une voix un peu efféminée) Oui.
Dans le couloir, le jeune homme saute de joie ; alors qu’à l’intérieur la jeune femme continue de préparer ses sandwich… aux criquets ! A la bibliothèque, la Tueuse revient vers ses amis avec un livre dans les mains et, penchée sur la balustrade, lit un passage.
BUFFY : Ecoutez ça : « La mante religieuse peut effectuer une rotation de 180° avec sa tête, ce qui lui permet de repérer ses proies ». Ah ! Eh ! Vous avez entendu ? Ah !
WILLOW : Et bien, Miss French est un peu grande pour une mante.
GILES : Elle a d’une manière assez générale une forme assez féminine.
BUFFY : (Elle descend les escaliers) D’accord. Facteur 1 : seule la mante religieuse peut tourner la tête comme ça. Facteur 2 : un charmant vampire au chômage est terrifié en la voyant. Et facteur 3 : elle a une façon de s’habiller dernier cri du look prédateur.
WILLOW : Oui, avec des épaulettes !
BUFFY : Exact.
GILES : Alors, selon toi, ce serait une espèce mutante ou une distorsion de notre perception ? Ah, ça me rappelle… J’avais un ami à Oxford, Carlyle, il était diplômé en entomologie et mythologie.
BUFFY : Entomologie et mythologie ?!
GILES : Bestioles et contes de fées.
BUFFY : Je le savais, ça.
GILES : Si mes souvenirs sont bons, ce pauvre Carlyle avait été enfermé pour avoir soutenu qu’une bête…
WILLOW : (En même temps que son ordinateur fait entendre trois bips, elle reçoit le résultat de ses recherches) Buffy, urgence ! La mère de Blayne a appelé l’école, il n’est pas rentré chez lui, hier soir !
GILES : Le garçon qui travaillait avec Mlle French, hier ?
WILLOW : Oui. Si, elle est responsable… Alex devait travailler avec elle, ce soir. Il s’est toqué d’un insecte géant !
BUFFY : Bon, on ne panique pas, je vais le prévenir. Je voudrais que tu te connectes à l’Institut Médico-légal.
WILLOW : Qu’est-ce que je recherche ?
BUFFY : L’autopsie du Dr. Grégory. Je voudrais savoir que sont ces marques que j’ai vu sur le cadavre. Je pense que ce sont des traces de dents et… Elle effectue une espèce de brossage de la victime, après chaque repas. (A son Observateur) Vous disiez quelque chose à propos d’une bête ?
GILES : Oh, euh, oui, je dois d’abord vérifier. Il faut que je passe un coup de téléphone. Oh, euh, je… Je présume que cette intrusion au sein de l’ordinateur de l’Institut Médico-légal n’a rien de répréhensible ?
WILLOW : Rien du tout !
BUFFY : Bien sûr !
GILES : Mmh, oui. Je n’étais pas là, je n’ai rien vu et je n’ai pas pu vous arrêter.
BUFFY : Très bonne idée.
Dehors, la jeune Tueuse parvient à retrouver Alex et l’informe sur leurs recherches et les résultats.
BUFFY : Eh !
ALEX : Salut.
BUFFY : Alors, comment c’était avec Mlle French ?
ALEX : C’est assez contraignant d’être Superman aux yeux d’une somptueuse créature, mais je m’en sortirai.
BUFFY : Alex, elle n’est pas ce qu’elle semble être !
ALEX : Je sais, elle est encore mieux.
BUFFY : D’accord. Je vais devoir te dire des choses à son sujet, il va falloir que tu écoutes très attentivement.
ALEX : J’écoute.
BUFFY : Je crois qu’elle n’est pas humaine.
ALEX : (Il le prend au second degré, croyant que c’est une blague) Oui, je vois. Alors, si elle n’est pas humaine, elle serait… ?
BUFFY : Une espèce d’énorme mante. (Il rit) Je sais, c’est étrange, mais je te jure…
ALEX : Non, non, c’est pas étrange. T’inquiètes pas, je comprends. J’ai rencontré quelqu’un et tu es jalouse.
BUFFY : (Incrédule) Quoi ?!
ALEX : Ecoute, tu ne peux rien y faire, c’est une sorte de réaction chimique entre Mlle French et moi.
BUFFY : Je sais, j’au lu là-dessus. C’est à cause des phéromones, c’est un produit chimique qui attire les insectes pour la reproduction.
ALEX : (De plus en plus énervé) Ce n’est pas un insecte, c’est une femme ! Tu entends ?! Et ça peut te paraître incroyable et ridicule, mais c’est une vraie femme et elle me trouve attirant ! Je sais, elle n’est pas aussi mystérieuse que le mec qui te refile ses vestes en cuir ; et puisqu’on est sur le sujet, c’est quoi déjà ce nom de gonzesse : Angel, c’est ça ?!
BUFFY : Qu’est-ce que ça a avoir avec…
ALEX : (Il l’interrompt) Rien ! Son nom me plaît pas ! J’y vais, je vais être en retard.
BUFFY : Mais…
Il part, fou de rage, et laisse son amie seule dans la cour. Le soir même, chez elle, Mlle French sert deux verres ; elle porte une petite robe noire assez sexy. La sonnette retentit, c’est Alex.
MLLE FRENCH : Bonsoir. Je vous en prie, entrez. (Il regarde profondément dans son décolleté et elle prend un faux air de gène) Voulez-vous que je me change ? Ou est-ce trop provocant ?
ALEX : Non, non, non. C’est magnifique, ces robes… cette robe. Magnifique.
MLLE FRENCH : Merci, vous êtes gentil. Martini ? (Elle lui tend un des deux verres, mais il n’en boit pas un goutte) Oh, désolée ! Enfin, tu préfères autre chose ?
ALEX : Oh !
MLLE FRENCH : Oh ! Il faut que j’arrive à me détendre, j’avoue que tu me rends nerveuse! Ah… ! Toi, tu m’as l’air d’être aussi froid qu’un concombre !
ALEX : J’adore les concombres ! C’est génial en salade grecque avec du yaourt. Vous… Tu… Tu aimes les plats grecs ? A l’exception des sandwichs, bien sûr, c’est qu’un hachis de mauvaises viandes grasses à vomir !
Il rient et le jeune homme boit son verre cul sec.
ALEX : (Il fait des grimaces) Oh ! C’est chaud !
MLLE FRENCH : (Elle trinque avec lui) Santé. (Elle se rapproche de lui et commence à lui parler d’une voix très aguicheuse) Puis-je risquer une question personnelle ? Est-ce que tu as déjà été avec une femme avant ?
ALEX : Tu penses à… dans la même chambre ?
MLLE FRENCH : Tu sais à quoi je pense…
ALEX : Oh ! Ah ! Laisse-moi réfléchir. Oui, oui. Bien sûr. Souvent. Et parfois, c’était… une ou deux fois, mais… euh… ça a été… Oh ! Elle était… incroyable ! Et… Non.
MLLE FRENCH : Je le savais, ça se voit.
ALEX : Tant que ça ?
MLLE FRENCH : Oh, mais je suis ravie. Et plus encore, c’est ce que je désire.
ALEX : Les désirs sont… Tu vois…
On entend alors une voix étouffée crier.
VOIX : Aidez-moi ! Je suis en bas !
ALEX : … On devrait toujours se permettre de suivre ses désirs, tant qu’on n’est pas trop vieux ! Tu as entendu ?
MLLE FRENCH : Non…
ALEX : (Il semble un peu paniqué) J’ai entendu un cri.
MLLE FRENCH : (Elle se fait rassurante, mais toujours aguicheuse) Non, tu as rêvé. Oh ! Tes mains sont si chaudes…
Il revoit alors le passage de son rêve, quand la Tueuse lui prend les mains après qu’il lui ait sauvé la vie.
BUFFY : Oh ! Tu es blessé.
Il reprend ses esprits et s’étale sur le canapé de son professeur.
ALEX : (Il semble perdu dans ses pensées et parle d’une voix évasive) Buffy. J’aime Buffy. Ouah ! C’est fort le martini!
Une fois de plus, il entend la voix étouffée.
VOIX : Aidez-moi ! Je suis en bas !
ALEX : (Il se relève) Tu as entendu ?
MLLE FRENCH : Aimerais-tu me toucher avec tes mains si chaudes ?
ALEX : (Il regarde les mains de celle-ci, mais il semble hésitant sur les paroles) Tes mains sont si… si extraordinairement dentelées ! Ouah ! Il est fort le martini. Je crois que je devrais… Je crois…
Il s’évanouit et, transformée en mante, la jeune femme le traîne par terre. Un peu plus tard, on est dans la cave et le jeune homme se réveille, enfermé dans une cage. Il se relève et voit alors l’insecte géant faire des mouvements bizarres.
ACTE 3
ALEX : Mlle… French ?
MANTE RELIGIEUSE : (Sa voix est très rauque) S’il vous plaît, appelez-moi… Nathalie.
Il recule, effrayée. Pendant ce temps, à la bibliothèque, Buffy, Willow et Giles poursuivent leurs recherches. L’Observateur est au téléphone pour parler à son ami Carlyle, alors que Willow est toujours derrière son écran.
GILES : (Il semble énervé contre son interlocutrice, une surveillante de l’asile où se trouve son ami) Franchement, Madame, je n’ai pas la moindre idée de l’heure qu’il est et de plus je m’en fiche ! Alors ouvrez sa cellule, libérez-le de sa camisole et amenez-le au téléphone sur-le-champ ! C’est une question de vie ou de mort !
WILLOW : (A son amie) Je l’ai ! Le rapport du médecin légiste livré avec… Beurk… Des photos couleurs.
BUFFY : (Elle pose le doigt sur l’écran, comme pour montrer quelque chose de précis) Regarde ces marques ; elles sont tout à fait caractéristiques du seul insecte qui décapite ses proies !
WILLOW : Oh, je… Je déteste ça.
BUFFY : Elle les dévore en commençant par la tête. Elle fait ça aussi en s’accouplant. La femelle mord la tête du mâle, pendant que…
WILLOW : (Totalement paniquée) Non, non. Tu vois, Alex, j’adore sa tête ; c’est là qu’on trouve son regard, ses cheveux et son si merveilleux sourire !
BUFFY : Eh ! Eh ! Eh ! Will, je t’assure qu’Alex ne cours pas le moindre danger, je l’ai vu quitter l’école. Il est probablement chez lui, à l’heure qu’il est.
Dans la cave de Mlle French, Alex est toujours aussi effrayé. Il recule et lorsqu’il arrive contre une paroi de sa cage, quelqu’un donne un coup sur les barreaux.
ALEX : Ah ! Blayne ?!
BLAYNE : Au secours ! Au secours ! Au secours !
ALEX : Tu vas bien ?
BLAYNE : (Il semble totalement paniqué) Il faut que tu mes sortes d’ici ! Elle…
Elle te prend et elle…
ALEX : Quoi ? Qu’est-ce qu’elle fait ?
BLAYNE : Oh ! Oh, non ! Oh, non !
ALEX : Blayne ! Qu’est-ce qu’elle fait ?
BLAYNE : Elle… Elle… Elle descend vers la cage et elle t’attache et… Et elle se met à bouger et à se balancer ! Et puis… Et puis… Et puis elle pond ses œufs, et puis… Et puis…
ALEX : Quoi ? Et puis quoi ?
BLAYNE : Elle s’accouple avec toi. Oh… !
ALEX : Elle… ?!
BLAYNE : C’est pas le pire.
ALEX : Ah bon ?!
BLAYNE : Tu as vu ses dents ? Pendant qu’elle… Tu vois. En plein milieu de… Je l’ai vue faire ! Je veux pas mourir comme ça !
ALEX : Blayne ! Blayne ! Ca va. Calme-toi. On va sortir de là.
BLAYNE : Tu as un plan ? C’est quoi, hein ?
ALEX : Euh… Laisse-moi le perfectionner.
BLAYNE : Oh, non ! Oh, non ! Mon Dieu !
Au lycée, le bibliothécaire est toujours au téléphone avec son ami.
GILES : Oui, j’ai compris mon cher Carlyle. Oui, oui, je prendrai mes précautions. Absolument, il y a de fortes chances que ce soit la créature dont vous aviez parlé. Vous étiez dans le vrai. Oui, oui, oui, à propos de toutes ces choses. Ah non, non, non ; vous aviez tort quand à votre mère. Elle ne s’est pas réincarné en pékinois, mais… Oui, oui, oui. Essayez de vous reposer, mon vieux. Oui. Bien. Merci. Au revoir. (Il raccroche et rejoint Buffy et Willow dans la salle principale) Le Dr. Ferris Carlyle a passé de nombreuses années à traduire une langue pré-germanique très ancienne. Ce qu’il a découvert, il a préféré le garder secret jusqu’au jour où des adolescents ont été trouvés morts dans les Costwalls, alors il est parti en chasse.
BUFFY : Et c’était.. ?
GILES : Il l’a appelée la sirène mante. Ce type de créature klepthésiogo, ou ravisseur de vierges, apparaît dans un multitude de culture. Les sirènes grecques, les pucelles des mers celtiques qui arrachaient vivante la chair des os…
BUFFY : (Elle l’interrompt, d’un ton suppliant) Giles, on est encore jeunes !
GILES : Oh ! Oui, oui ! On suppose que la sirène mante adopte l’apparence d’une magnifique femme et ensuite entraîne d’innocents puceaux dans son lit.
BUFFY : (Elle a un petit rire moqueur) Puceaux ? Bon. Alex… Non. J’imagine qu’il est probablement…
WILLOW : (Elle se lève d’un bon et coupe la parole à son amie) Elle va le tuer !
BUFFY : Ok, ok. Donc cette chose veut se reproduire. Nous devons la trouver avant et l’en empêcher. Un tuyau sur comment la détruire ?
GILES : Carlyle préconise de hacher tout le corps avec une lame bien aiguisée.
Alors qu’ils poursuivent leur conversation, on voit Willow se saisir du téléphone pour appeler chez son ami, mais sans pouvoir entendre la conversation.
BUFFY : Le lacérer et le disséquer ?!
GILES : Peu importe la manière, ce qui compte c’est que ce soit rapide et soudain. Cette bête est dangereuse.
BUFFY : Votre ami Carlyle l’a rencontrée et est toujours vivant ?!
GILES : Oui, dans un asile d’aliénés, hurlant sa terreur jour et nuit.
BUFFY : C’est gentil, amiral, d’encouragez vos troupes.
Vers le comptoir, on entend Willow raccrocher le téléphone. Celle-ci revient, paniquée.
GILES : Désolé.
WILLOW : Alex n’est pas chez lui. Il a dit à sa maman qu’il allait chez son professeur travailler sur un devoir de sciences, mais il n’a pas dit où c’était.
BUFFY : (A la jeune fille) Regarde si tu trouves l’adresse dans le fichier des professeurs. (Elle se tourne vers son Observateur) Et vous, faites-moi un enregistrement d’un sonar de chauve-souris.
GILES : Bien, un sonar de chauve-souris. Et pourquoi ?
BUFFY : Les chauves-souris les mangent. Quand les mantes entendent leur sonar, tous leurs systèmes nerveux se déglinguent.
GILES : Et où je vais trouver ça ?
BUFFY : Dans la vidéothèque ! Il n’y a pas de bouquins, bon ; mais c’est froid et humide, vous vous sentirez chez vous ! Allez, go ! (A elle-même) Devinez qui doit trouver une lame aiguisée ?!
Chez Mlle French, les deux jeunes hommes sont toujours enfermés.
BLAYNE : (Alors qu’Alex essaie de dévisser un barreau…) Ne fais rien qui pourrait l’énerver. (… Ce qu’il réussit) Génial, je peux sortir de ma cage… et te rejoindre dans la tienne. Ça sert à quoi ?!
ALEX : A avoir une arme !
BLAYNE : (Fixant droit devant lui, dans le font de la cave) Je crois que tu vas en avoir besoin.
Alors que la mante approche, le jeune homme cache son arme improvisée dans son dos et se colle au mur. A la bibliothèque, Willow finit d’imprimer les informations sur leur ennemie et la Tueuse passe la porte avec son arme dans la main.
WILLOW : Ca y est, j’ai son adresse.
BUFFY : Génial. Giles ?
GILES : (Il sort de derrière les étagères de livres et s’approche de sa protégée)
Enregistrer des sonars de chauve-souris, c’est comme passer à la roulette chez le dentiste!
BUFFY : Allez, en route.
WILLOW : Selon de Mlle French, elle serait née en 1907. elle aurait donc 90 ans.
GILES : Ah, oui ? Elle fait pas son âge.
Dans la cave, les deux garçons de plus en plus terrifiés, d’autant plus qu’elle s’approche d’eux.
BLAYNE : Oh, non ! Oh ! (Il passe alors dans la cage d’Alex, par l’interstice laissé par le barreau manquant) C’est lui qui a bousillé la cage, c’est pas moi, c’est lui !
A l’extérieur, la voiture du bibliothécaire se gare devant une maison. La Tueuse, son amie et son Observateur sortent et s’approchent de la porte d’entrée.
GILES : Alors, que fait-on ? On ne va quand même pas défoncer la porte ?
BUFFY : (Sur un ton moqueur) Oui, c’est vrai, ça serait mal élevé.
La jeune fille se prépare pourtant à donner un violent coup de pied dans la porte, quand celle-ci s’ouvre, laissant apparaître une vieille dame.
FEMME : (A Buffy) Bonsoir très chère. Il me semblait bien avoir entendu… Vendez-vous quelque chose ? Parce que j’aurai aimé vous aider, mais j’ai un budget qui me force à l’économie.
BUFFY : Je voudrais voir Mlle French ?
FEMME : Je suis Mlle French !
BUFFY : Nathalie French ? Le professeur de biologie?
MLLE FRENCH : Oui, oui c’est moi. J’ai enseigné pendant 30 ans. Je suis à la retraite depuis 1972.
BUFFY : (Elle se tourne vers ses compagnons) J’arrive pas à le croire, elle a pris son identité pour rentrer dans l’école ; elle peut être n’importe où !
MLLE FRENCH : Non, très chère ! Je suis là, toujours.
Dans la cave, Blayne et Alex sont toujours autant apeurés.
ALEX : Qu’est-ce qu’elle fabrique ?
BLAYNE : Je… Je crois que c’est…
MANTE RELIGIEUSE : Am… Stram… Gram… (Elle s’arrête sur Alex)
ALEX : Qui ? Moi ?
ACTE 4
Elle ouvre la porte de la cage, pour permettre au jeune homme de sortir.
ALEX : C’est bon, j’arrive. On se calme.
A peine sorti, il se saisit de son arme et frappe le monstre avec. Il s’enfuit et alors qu’il commence à grimper les escaliers, elle le saisit par les pieds et le fait trébucher. Dehors, les trois compagnons ne savent plus quoi faire pour sauver leur ami.
WILLOW : Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
GILES : Quelques prières et suppliques me viennent à l’esprit.
BUFFY : Je l’ai vue ! Elle marchait devant ce parc, avec ses courses. Bon sang, elle vit ici, j’en suis sûre !
WILLOW : Je vais aller frapper à toutes les portes.
BUFFY : Attends, non ! On n’a plus le temps, ce serait trop long.
WILLOW : On ne va pas rester sans rien faire ?!
BUFFY : J’ai une idée.
Elles partent, laissant Giles à ses pensées. Il les remarque rapidement.
GILES : Oh !
Sur le trottoir d’en face, la Tueuse soulève la plaque d’égout et, munie d’une corde, descend chercher le fameux vampire à la main fourchue.
BUFFY : (A son Observateur) Je ne serais pas longue.
GILES : (Toujours dans ses pensées) Pardon ?! Buffy ?
Parallèlement, Alex se retrouve attaché au mur de la cave, alors que la mante s’approche de lui. Derrière, Blayne est toujours enfermé.
BLAYNE : Ca y est, ça commence.
ALEX : Quoi ? Qu’est-ce qui commence ?
BLAYNE : Comment tu les aimes tes œufs, mon frère, durs ou brouillés ?
ALEX : Des œufs ! J’hallucine, elle va pondre.
Soudain, il a son premier cours de bio avec la prof remplaçante qui lui revient en mémoire, sous forme de flash.
MLLE FRENCH : La mante californienne pond ses œufs et se met en quête d’un mâle pour les féconder.
De retour à la réalité, le jeune homme est vraiment saisit de panique. Dehors, Willow et Giles attendent toujours le retour de la Tueuse.
WILLOW : (Elle crie en direction de l’entrée de la bouche d’égout) Reviens, Buffy !
Comme en réponse au cri de son amie, on voit la jeune fille débouler dans le parc. Elle se bat avec le vampire et lui lie les mains avec sa corde.
VAMPIRE : Toi ?!
BUFFY : (Satisfaite) Moi.
Elle le pousse et, de nouveau dans le quartier résidentiel, le force à dire où habite la mante.
BUFFY : Avance ! Avance ! Dis-moi où elle est. C’est laquelle sa maison ? Je sais que tu as peur d’elle, je t’ai vu. Allez, avance ! Avance ! (Il commence à vouloir s’arrêter à tout prix, effrayé) Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Elle est là, dans cette maison ? Génial. Ah ! Plus efficace qu’un radar !
Grâce à sa main fourchue, le vampire réussit pourtant à couper ses liens et attaque la jeune fille, qui est avertie par ses amis.
GILES & WILLOW : (En chœur) Buffy !
Ils se battent, mais la Tueuse chute. Elle se saisit alors d’un piquet de clôture et achève son ennemi. Dans la cave, Alex est toujours prisonnier et la sirène mante est de plus en plus proche.
MANTE RELIGIEUSE : Embrasse-moi. Embrasse-moi.
ALEX : J’ai une dernière chose à dire. (Il se met à hurler) Au secours ! Au secours ! Pitié !
Comme en réponse à sa détresse, on voit fenêtre se brisée et Buffy apparaît, à la plus grande joie des deux prisonniers.
BLAYNE : Eh ! Eh ! Je suis là, dans la cage!
BUFFY : (A la mante) Laisse-le partir.
Willow passe alors à son tour par la fenêtre. Quant à Buffy, elle sort de son sac des bombes d’insecticides et en asperge le monstre. Giles, enfin, entre dans la pièce.
BLAYNE : Aidez-moi !
BUFFY : Sortez-les d’ici !
BLAYNE : Au secours !
La Tueuse sort alors son arme et le magnétophone avec le sonar enregistré.
BLAYNE : Aidez-moi ! Pitié !
Pourtant, le bibliothécaire détache en premier Alex. Par ailleurs, la Tueuse fait un joli discours à la mante.
BUFFY : Tu te souviens du Dr. Grégory ? Tu lui as arraché la tête. Il disait que quand on fait se devoirs on apprend pleins de trucs ! Par exemple, ce qui arrive aux mantes quand elles entendent ça…
Elle met alors la lecture de la cassette, mais on entend la voix de Giles.
GILES : Il est extrêmement important de les classer par ordre alphabétique…
La Tueuse l’arrête et demande des explications à son Observateur.
BUFFY : Giles ?!!
GILES : C’est sur l’autre face.
Malheureusement, la sirène mante attaque Buffy avant qu’elle n’ait pu changer de face, celle-ci envoyant valdinguer le magnétophone suite à coup. Heureusement, Giles le récupère et fait entendre le sonar de chauve-souris. La Tueuse se bat alors contre sa féroce ennemie et Alex vient lui porter une petite aide avec l’insecticide, mais la jeune fille le repousse pour l’éloigner du combat, donc du danger. Au son du sonar, la sirène mante devient hystérique et Buffy reprend son petit sermon.
BUFFY : … Petites chauves-souris en requiem, en sonar mineur ! Qu’il t’accompagne en enfer !
On la voit alors, par le biais des ombres projetées sur le mur, taillader la mante religieuse. Après le combat, elle essuie sa lame sur son pantalon et ils se rassemblent tous au pied des escaliers.
GILES : Je crois… Je crois qu’elle est morte.
WILLOW : Un vrai hachis !
ALEX : (A la Tueuse) Ca va ?
BUFFY : Ouais.
ALEX : Ca me servira de leçon, tu avais raison. Je suis un imbécile et que Dieu te bénisse ! Et merci à vous aussi.
BLAYNE : Oh, pas de quoi !
GILES : Ca a été un plaisir.
WILLOW : (A Alex) Je suis contente que t’aies rien. C’est si injuste qu’elle s’attaque aux jeunes gens vierges !
ALEX : Quoi ?
WILLOW : Et bien, c’est si rare des garçons qui ont l’intelligence d’attendre de faire le bon choix ! Alors que beaucoup d’autres à votre place…
BLAYNE : (Il l’interrompt, presque offusqué par ses paroles) Eh ! Arrange tes drapeaux, fillette. Moi, je ne suis pas…
GILES : (A son tour, il lui coupe la parole) Oh ! Oh, oui ! C’est le modus operanti de la sirène mante. Elle ne guette que les purs.
ALEX : C’est un intéressant sujet de réflexion pour conclure cette merveilleuse journée.
BLAYNE : Mon père est avocat ! Si l’un d’entre vous va raconter que je suis puceau, je le poursuivrais pour diffamation !
ALEX : Blayne, la ferme !
WILLOW : Faut pas avoir honte, je trouve même que c’est assez… (Alex se saisit alors de la lame de Buffy)… Craquant. Mais je te jure que jamais plus je n’en parlerait.
Il s’éloigne alors de ses amis et se dirige vers les œufs, qu’il découpe violemment. Plus tard, au Bronze, alors que des tas de jeune s’éclatent sur la piste de danse, Buffy est assise seule au bar. Sans faire de bruit, Angel s’approche, quand soudain elle le remarque.
ANGEL : (Il lui sourit) Il y a une rumeur qui court. Un vampire serait grâce à toi passé dans l’autre monde.
BUFFY : C’est vrai. Le tuyau était bon. Merci.
ANGEL : Je t’en prie.
BUFFY : Il est certain que ça faciliterait les choses si je savais où te contacter.
ANGEL : Je serais pas loin.
BUFFY : Ou si je savais ton nom. (Il lui sourit encore et fait mine de s’en aller en la contournant) Bon, je vais peut-être pouvoir te rendre ta veste ?
ANGEL : Elle est plus belle sur toi.
Il part. pourtant, il se retourne pour lui sourire avant de disparaître et de la laisser seule.
BUFFY : (A elle-même) Et voilà.
Le lendemain, en cours de biologie, la Tueuse et ses amis ont un nouveau professeur. Celui-ci est en train d’expliquer le fonctionnement de la notation des devoirs.
PROF : Vos devoir trimestriels devront contenir exactement six feuillets, ni plus ni moins. Votre moyenne annuelle dépendra pour un tiers de ces résultats, ni plus ni moins.
Au fond de la classe, Buffy est perdue dans ses pensées. A peine le prof à finit sa seconde phrase que la fin de l’heure retentit. Alors que tous les élèves sortent, la jeune fille s’approche du bureau du professeur et récupère tristement les lunettes du Dr. Grégory, qu’elle range dans la veste de celui-ci. Soudain, alors qu’elle ferme le placard, on voit des œufs de mante sous une étagère, dont l’un d’eux est en train d’éclore.