CENTRE VILLE DE SUNNYDALE-PARC POUR ENFANT-NUIT
(Buffy est poursuivi par un démon, elle finit par se battre avec lui).
Buffy : Sauriez-vous résister à une bonne vieille bagarre de chez nous ? (Elle sort un couteau mais un deuxième démon fonce sur elle. Elle finit par tuer l’un de ses adversaires). Un de moins. (L’autre démon prend la fuite). Un au loin. (Le sang du démon que l'élue à tuer, pénètre dans la main de celle-ci, sans qu’elle ne s’en rende compte).
GENERIQUE
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-MATINEE
(Willow et Buffy entrent dans la pièce).
Willow : Alors, le démon galeux c’est enfuit ?
Buffy : Le démon galeux numéro un s’est enfui. Le démon galeux numéro deux est reparti direct en enfer.
Willow : C’est étrange qu’il n’ait pas de bouche, je trouve ça inquiétant.
Buffy : Ben, pas de bouche, pas de dents, à moins qu’il n’en ait quelque part ailleurs. (Elle s’assoit à côté d’Alex, tandis que Willow s’assoit à côté d’Oz, autour de la grande table centrale. Giles les rejoints).
Giles : Bonjour les filles. Nous avons fait des recherches sur la, la future Ascension du maire.
Oz : C’est pas du gâteau.
Buffy : Qu’est-ce qu’on sait ?
Alex : Qu’est-ce qu’on ignore ? Dites-leur Giles.
Giles : J’ai posé l’équation suivante, quelles sont les interactions entre, le jour de la remise des diplômes et le fait que le maire soit indifférent au mal.
Alex : Poser des équations, il adore.
Giles : Et j’ai éliminé plusieurs possibilités. Ce n’est pas le, le rituel de flagellation du démon Azarack, ni le...je ne sais pas ce qui va se passer.
Oz : En deux mots, on patauge.
Buffy : Vous ne savez rien ? Et, et cette histoire avec Faith et Angel, c’était sans raison ?
Giles : Non, non, non, non. Il doit y avoir une raison à cela et je, je pense que la trahison de Faith, doit avoir son utilité dans l’accomplissement de l’Ascension. (Buffy se gratte la main). En théorie. Je vais réunir les données et faire le point sur la... (Wesley s’avance vers eux).
Wesley : Je vous prie d’excuser mon retard, j’étais à une réunion du Conseil. Monsieur Giles, vous disiez ?
Giles : Je tenais Buffy informée des progrès de nos recherches concernant la, l’Ascension.
Wesley : Oh. Votre discours ne dut pas être bien long.
Giles :...Toucher. Bien sûr, mon travail n’a rien d’officiel mais j’imagine qu’avec les éléments que le Conseil met à votre disposition, vous devez en savoir plus que nous. (Il s’assoit).
Wesley : Eh bien. Je puis vous dire, avec certitude, que le démon Azarack ne sera en aucun cas... (Buffy et ses amies se lèvent). Impliquer dans ce... (Le groupe s’en va). Nous en saurons plus très bientôt. (Il s’assoit au côté de Giles).
Giles : Le démon Azarack ?
COULOIR DU LYCEE-MATINEE
(Willow, Alex et Buffy marchent dans le couloir).
Willow : Tu as parlé avec Angel ces jours-ci ?
Buffy : Pas vraiment. Le voir si mauvais, même s’il faisait semblant...et avec Faith.
Willow : S’il l’a embrassé, c’est pour la bonne cause. (Elle ouvre son casier).
Buffy : Je sais mais à le voir, ça n’avait rien d’une corvée. Peut-être que ça l’était mais peut-être que ça l’était pas. J’aimerais pouvoir en être sûr.
Willow : C’est facile, demande le lui.
Buffy : Tu crois qu’il me le dirait ? (Percy et Hogan, des joueurs de basket entrent dans le couloir. Un étudiant s'avance vers eux).
Un étudiant : Hogan ! (Il sert la main d’Hogan). Joli match mon vieux !
Hogan : Merci.
Alex : Hogan Martin à sa grosse tête qui enfle. Il faudrait qu’on soit tous en admiration parce qu’il a mis une balle dans un filet. (Hogan s’approche de lui).
Hogan : Salut Alex.
Alex : Il a dit mon nom. Il sait comment je m’appelle. (Dit-il à ses amies. Percy et Hogan s’avancent vers eux).
Percy : Salut Willow. Ça va ?
Willow : Salut.
Percy : Euh, dis, je pourrais pas venir étudier avec toi après les cours aujourd’hui. On peut le faire à la pause ?
Willow : Ouais, d’accord. Tu as fini ta lecture ?
Percy : Presque, oui.
Willow : Percy.
Percy: Je la finirais au déjeuner.
Willow : C’est bien, t’auras un bon point.
Hogan : Je sais pas ce que tu lui as fait mais maintenant il est capable de faire des phrases avec un sujet et des adjectifs. (Dit-il à Willow).
Percy : Tu viens au match ?
Willow : Oui, bien sûr. (Les deux basketteurs partent).
Alex : Salut Hogan. Jeune fille. (Il s’en va).
Buffy : Tu vas au match ? Je ne savais pas que tu aimais le basketball.
Willow : J’y connaissais rien mais je commence à m’y intéresser. En particulier pendant les championnats, c’est passionnant. Dommage que tu patrouille ce soir, on y va tous. Oz, Alex, tout le monde quoi. (Elle s’en va).
Buffy : Génial. Tout le monde sauf la courageuse Buffy. (Elle se gratte la main).
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-JOURNEE
(Giles étudie un livre, tandis que la Tueuse observe sa main).
Giles : Tu as touché l’un de ces démons ?
Buffy : Je lui ai mis mon point dans la figure mais je ne lui ai pas fait de câlin. Ça me dérange, je deviens dingue. C’est pas grave, je trouverais bien une pommade à mettre dessus, ça va passer. (Il lui montre une image sur un livre).
Giles : S’agit-il de ce démon ?
Buffy : Oui et il est encore plus répugnant en chair et en os.
Giles : Hum, hum.
Buffy : Quoi ?
Giles : Le livre dit, en le touchant, il infecte son hôte.
Buffy : Infecte ?...Infecte ?! Giles. Infecte ?!
Giles : Oh, il inocule à son hôte, l’un de ses aspects démoniaques. C’est tout ce que ça dit.
Buffy : Un aspect démoniaque ?
Giles : Oui, ils ne disent rien d’autre.
Buffy : Ça veut dire une partie de lui.
Giles : Il y a sûrement d’autres explications pour ta main. Certaines lessives peuvent parfois causer des irritations. Quoiqu’il en soit, je préfère que tu t’abstiennes de, de pourchasser celui qui s’est enfui. Essayons de minimiser les risques de contamination.
Buffy : Un aspect démoniaque...j’espère qu’on ne prend pas son aspect physique.
COUR DU LYCEE-JOURNEE
(Des pom-poms girls agitent leur pompon en souriant, devant tous les élèves du lycée. Des banderoles jaune et rouge sont accrochées un peu partout, en l’honneur de l’équipe de basket).
Les pom-poms girls : H ! O ! G ! A ! N ! C’est Hogan ! Hogan ! (Le joueur apparaît sur une estrade et tout le monde l’applaudit. Un peu plus loin, Aex, Oz, Willow et Buffy sont assis sur un banc).
Buffy : C’est vraiment ringard, ou c’est moi là ?
Oz : Ce qui est ringard, ça me fait rire d’habitude. Là ça me laisse plutôt froid. (Willow lie le journal du lycée).
Willow : Ecoutez ce que dit Freddie dans son dernier éditorial, le prepralline n’est qu’une occasion pour de pseudo-prostituée de provoquer les hommes dans une folle frénésie sexuelle. Frénésie qui, frustrée au quotidien, trouve lors des compétitions, la possibilité de s’exprimer enfin.
Alex : C’est vrai et où est le mal ?
Willow : Il affirme que ce serait un signe de décadence social. Vous avez ressenti ça vous ?
Oz : Moi je lis que les nécros, c’est tout. (Buffy se gratte).
Willow : Qu’est-ce que tu fais Buffy ?
Buffy : Oh rien...je cherche de cornes. (Elle se lève et s’éloigne mais sa meilleure amie la suit et elles finissent par s’arrêter).
Willow : Oh, oh tu sais Buffy, il y a de grandes chances pour que Giles ait tort quand il dit que tu pourrais te changer en démon. Il est totalement épuisé. Je vais te dire, depuis Faith et l’histoire de l’Ascension, entre toi et moi, il n’est pas au meilleur de sa forme.
Buffy : Mais s’il avait raison ? Il va me pousser des trucs démoniaques et je ne sais même pas ce que c’est. Pourquoi pas des, des griffes ou des écailles. (Willow fait de grands yeux à sa meilleure amie, qui s’inquiète). Quoi ?
Willow : C’était un mâle ou une femelle ? (Buffy est inquiète).
Les pom-poms girls : D ! O ! M ! C’est Dom ! Allez Dom ! (Alex et Oz sont côte à côte).
Alex : Tu as vu ? C’est fou ce qu’elles sont doués.
Oz : Surtout en orthographe.
Alex : Tu sais quoi Oz ? À voir toutes ces beautés et ces fraîches jeunes femmes, je me demande pourquoi j’ai perdu mon temps avec Cordélia. Regarde-là, elle est pas plus jolie que les autres filles.
Oz : Y en a pas une qui me branche.
Alex : Non mais je rêve, il la regarde. (En effet, Wesley admire Cordélia). Son regard visqueux à la Pierce Brosnan dégouline sur ma Cordy.
Oz : Tu serais pas un peu complexer ? (Pendant ce temps, Willow et Buffy discutent toujours).
Buffy : J’ai très peur Willow. Il y a cette, cette chose en moi et, et tout ce que je peux faire, c’est attendre qu’elle se montre. Et si ce truc ne change pas seulement mon apparence physique. Si ça se trouve, je vais devenir un monstre, qui ne pourrait ne plus être moi et...
Willow : Ouais ! Waouh ! (Elles se regardent). Oh, désolé. C’est au tour de Percy et, et, et je l’encourage et il en a besoin. Mais j’ai écouté ce que tu disais. Et, et j’aurais peur aussi à ta place mais je suis sûr que ça va s’arranger. Essaye de pensée à autre chose.
RUE DE SUNNYDALE-NUIT
(Buffy se promène, pensive puis elle s’arrête et regarde son reflet dans un miroir de poche).
Buffy : Ça va, j’ai encore une bouche. (Elle range son miroir et se retourne mais elle sursaute lorsqu’elle découvre qu’Angel est près d’elle).
Angel : Désolé.
Buffy : Non, c’est bon. Je, je ne t’avais pas vu. J’aurais dû sentir que tu étais là...qu’est-ce que tu fais ici ?
Angel : C’est une heure dangereuse pour toi, avec Faith.
Buffy : Ouais, Faith. (Ils marchent doucement). Et alors, qu’est-ce que tu peux me dire sur elle ?
Angel : J’étais seulement venu m’assurer que tu ne risquais rien, que tu allais bien.
Buffy : Si tu es là, c’est que Faith est dans le coin. En me suivant, c’est elle ou moi que tu protèges ce soir ?
Angel : C’est toi. Qu’est-ce qui t’arrive ?
Buffy : Trop de chose. La plus récente étant de m’être battue avec un démon, en fait avec deux. J’en ai touché un et maintenant il va me pousser des bubons, ou une queue ou pire encore.
Angel : Un aspect démoniaque.
Buffy : Oh, tu connais le truc.
Angel : J’en ai entendu parler mais ça ne signifie rien. Il est très fréquent que les démons exagèrent leurs pouvoirs.
Buffy : Peut-être que oui. Peut-être que non. Je suis dans le noir, je patauge dans l’incertitude totale. J’aurais préféré que ce soit un bal costumé ou je me réjouirais à l’avance de montrer aux copains mon beau déguisement de monstre. (Angel l’attrape par le bras et la retourne vers lui).
Angel : Tant que je pourrais te protéger, il ne t’arrivera rien. Quel qu’en soit les risques, je serais toujours avec toi. Je t’aimerais, même si tu dégoulinais de bave.
Buffy : Jolie déclaration, jusqu’à la bave.
INTERIEUR LYCEE-JOURNEE
(Willow, Alex et Oz s’installent sur un canapé, dans un espace de détente dédié aux étudiants).
Willow : Vous avez vu Lata ? Juste avant la sonnerie, il marque et c’est la victoire.
Oz : C’était intense.
Alex : Oui. Pendant une minute, j’ai cru voir une larme de joie dans tes yeux.
Oz : C’est vrai, j’en ai senti venir une.
Willow : Jamais je n’ai vu quelqu’un sauter comme Hogan Martin. On devrait l’appeler, le sauteur.
Alex : Willow, j’ai peur que ce surnom prête un peu à confusion et pourquoi pas...
Willow : Chut. (Buffy s’avance et s’assoit à côté d’Alex, en face d’Oz et Willow).
Buffy : Quel silence. Nous avons perdu ? Ou nous avons gagné et nous ne voulons pas que j’ai des regrets ?
Willow : Oh, c’était un match très ordinaire.
Alex : Quelques géants qui se lancent la baballe, rien de passionnant.
Oz : Très ennuyeux. (Cordélia s’avance vers eux).
Cordélia : Vous êtes cinglés ? C’était le match le plus incroyable auquel j’ai assisté de toute ma vie. J’ai encore les marques de genoux sur les omoplates ! (Tout le monde la regarde bizarrement). Ben quoi ? C’est qu’on fait la pyramide. (Elle s’en va).
Buffy : Oh.
Willow : Ne regrette pas de ne pas avoir vu le match. Patrouiller était sûrement plus intéressant, parce-que ça c’est important.
Buffy : Oh oui. J’ai cru voir un démon à quatre pattes mais ce n’était qu’un gros chien noir.
Oz : Un chien garou ?
Buffy : Ordinaire.
Alex : Pas de chance. (Cordélia rit avec ses amies, non loin d’eux. Alex la regarde).
Cordélia : J’y vais ce soir... (Alex se met à penser, tandis que la Tueuse regarde son meilleur ami).
Alex : Je me demande si Wesley l’a déjà embrassé.
Buffy : Ça te tracasse, hein ? (Alex regarde Buffy).
Alex : Quoi ?
Buffy : De savoir si Wesley, l’a embrassé.
Alex : Tu lis dans mes pensées. (Buffy vient de comprendre quelque chose).
INTERIEUR LYCEE-COULOIR-JOURNEE
(Buffy marche dans les couloirs, parmi les élèves. Elle percute involontairement un professeur).
Buffy : Oh.
Le professeur : Regardez ou vous allez.
Buffy : Pardon, monsieur Bitsh. Je rêvais. (Monsieur Bitch s’éloigne mais la jeune femme entend les pensées de celui-ci).
Monsieur Bitsh : Ces étudiants, si seulement on pouvait se débarrasser de tous ces crétins. (Buffy est un peu surprise d’entendre ça mais elle continue son chemin, en entendant toute les pensées de ceux qu’elle croise).
Un étudiant : Quand j’aurais fait fortune dans le software et qu’il vendra des frites sur les plages, on verra qui sera le gros nul.
Une étudiante : Je vois pas pourquoi je ferais pas espagnol. Qu’est-ce que ça peut lui faire ? C’est pas son problème.
Une fille : Quelle tâche ce mec.
Un autre étudiant : Qu’est-ce que je peux faire pour que mon pantalon tombe plus ?
Un garçon : Buffy est vraiment trop belle. (Celle-ci s’arrête près de lui). Non mais regardez-moi ce corps. Nom d’un chien, si je pouvais me retrouver avec elle, tout seul, dans un couloir... (La jeune femme est choquée et prend la fuite en accélérant le pas mais elle tombe sur un autre élève et elle est encore plus choquée après avoir entendu ce qu’il pensait. Elle court à toute vitesse).
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-JOURNEE
(La Tueuse est auprès de son Protecteur, qui range quelques livres sur une étagère).
Buffy : Alors c’est ça, l’aspect, truc ? Parce-que je dois dire que si c’est ça, c’est beaucoup mieux que d’avoir une queue. Oui, j’avais déjà du mal à trouver des jeans, à ma taille.
Giles : Buffy, on se calme. Je, je ne suis pas vraiment convaincu que, que tu lises dans les pensées. Tu n’as, tu n’as peut-être fait que projeter les tiennes.
Buffy : Quand je suis entrée il y a deux minutes, vous avez pensé, regardez ces chaussures. Si un magazine de mode le lui disait, elle porterait des chats agrippés aux lacets.
Giles : Je... (Il se met à penser). Ah oui, j’aurais dû le deviner. C’est pour cette raison qu’ils n’ont pas de bouche, les démons sont téléphages. (Il arrête de penser). Oui, bien sûr. Les démons sont télépathes.
Buffy : Je sais. Vous venez de le penser. C’est pour ça qu’ils n’ont pas de bouche. Et ça vous auriez dû le deviner.
Giles : Ah, oh, c’est étonnant.
Buffy : Oui. C’était pareil dans le couloir. Le principal Snyder se prend pour un dieu égyptien momifié et la gente masculine de cette école a le vice chevillé aux tripes. Oh je, je vous jure, ça fait un drôle d’effet mais Giles, réfléchissez à ce que je pourrais faire de ce don.
Giles : Ça pourrait être très utile tu, tu pourrais anticiper tous les mouvements de ton adversaire et il, il te serait plus facile de te battre.
Buffy : Y a beaucoup mieux que ça.
INTERIEUR SALLE DE CLASSE-JOURNEE
(Buffy et ses amies suivent un cours avec d’autre étudiant. Une enseignante marche lentement dans la pièce, tandis que la Tueuse se sert de son nouveau don).
Buffy : Jalousie !
L’enseignante : Buffy. C’est ça. Excellent.
Nancy : Je le savais. (Pense-t-elle).
L’enseignante : La jalousie est clairement l’outil qu’utilise Iago pour trahir Othello mais quelle est sa motivation ? Quelle est la raison que donne Iago pour anéantir son officier supérieur ? (Elle se met à penser). Cassio a pris ma place entre mes draps. Il ma déshonoré.
Buffy : Eh bien, il avait pensé avoir une promotion et, et c’est Cassio qui a été choisi. Et tout le monde disait que, qu’Othello couchait avec sa femme.
Willow : Buffy a lu la pièce ? Buffy a compris la pièce ? (Pense-t-elle).
Alex : Quand a-t-elle étudiée ? J’aurais dû la lire cette fichue pièce. Ça doit être une affaire madame Murray. (Buffy le regarde, choquée).
Nancy : J’allais parler de Cassio. Oh, je la hais ! (Pense-t-elle mais Buffy la regarde, avec un air satisfait).
Madame Murray : Y a-t-il d’autres raisons ?
Nancy : Raciale.
Madame Murray : Hum, bien Nancy. (Celle-ci regarde la Tueuse avec un air hautain). Tout à fait exact. La question raciale... (Un élève qui se trouve derrière Buffy, se met à penser).
Un élève : Ridicules. Elles se disputent l’attention du prof comme des pigeons une miette de pain. (L’élue se penche vers sa meilleure amie).
Buffy : Willow. C’est qui lui ? (Chuchote-t-elle puis elles regardent l’étudiant).
Willow : C’est Freddy Everson. Il écrit les éditoriaux dans le journal de l’école. Drôle de type. Très sarcastique.
Freddy : Des miettes de pain. Hum, c’est profond. Noté. (Pense-t-il).
Madame Murray : Cependant, quelqu’un peut-il me dire la nature véritable du personnage de Iago ? N’y a-t-il que deux élèves qui ont travaillé ?
Buffy : Euh, eh bien, euh, Iago admet en son for intérieur que ses, motivations sont, spécieuses ? Et il, hum, il agit ainsi parce que il, il adore faire le mal. Je, je crois en fait que Iago n’est pas un vrai personnage. Il est, symboliquement, le côté noir d’Othello lui-même. (Toute la classe est impressionnée par la réponse de Buffy, ainsi que madame Murray).
Madame Murray : Buffy. C’est très, très astucieux. C’est à peu de chose près la théorie que j’ai développé lors de mon doctorat.
Buffy : Je sais. Euh, je veux dire, je suis d’accord avec, avec cette théorie.
Madame Murray : Oui et ne serait-ce pas la raison pour laquelle Othello est tout prêt à croire Iago ? En quelques secondes il se retourne contre Desdemone. Il est persuadé qu’elle lui est infidèle. Nous sommes tous ainsi. Nous avons tous en nos petits Iago intérieurs qui sans cesse nous font douter de la sincérité de ceux qui nous aiment. Que ce soit un mari, une femme ou même un ami. Ce qu’il y a dans le cœur de l’autre, reste un mystère.
INTERIEUR MANOIR D’ANGEL-JOURNEE
(Angel fait quelques pas dans la pièce principale mais Buffy ouvre des rideaux épais et entre. Les rayons du soleil éclair la pièce quelques secondes, ce qui fait reculer le vampire).
Buffy : Oh, désolé. Excuse-moi de venir en, en plein jour. Je, je viens de finir mes cours et il fait pas encore nuit. Euh, tu as l’air en forme. Je veux dire, je sais que je t’ai vu hier soir mais, mais parfois, les choses changent très vite. (Angel s’assoit sur un sofa, la jeune femme s’assoit près de lui et essaye de lire les pensées du vampire). Et ça peut être foudroyant. Oh écoute, je parle comme Faith...elle n’était pas, pas si mauvaise avant de devenir euh, démoniaque et...tu, tu sais, je crois qu’en fait elle souffrait et certaines personnes ayant un caractère protecteur pourrait avoir envi de l’aider et être attiré...moi je pense que Faith...
Angel : Tu ne liras pas mes pensées.
Buffy : Tu sais que...pourquoi non ?
Angel : C’est comme un miroir. Les pensées sont là mais elles ne se reflètent pas en toi. (Il se lève, s’éloigne un peu et s’accoude à un meuble). C’est ça ton aspect démoniaque.
Buffy : Ouais. Giles n’a aucune idée de combien de temps ça durera. C’est vrai que, c’est pas très facile à vivre.
Angel : Il ne faut pas jouer avec moi Buffy. Jamais.
Buffy : C’est si difficile de savoir ce que tu penses.
Angel : Tu n’as qu’à demander.
Buffy : Ouais mais c’est pas la même chose.
Angel : Qu’est-ce que tu veux savoir ? Faith ? Ce que j’ai ressenti en l’embrassant? En faisant semblant de ne pas avoir d’âme ? En te regardant souffrir ?
Buffy : Puisque tu en parles, oui.
Angel : J’ai horreur de te faire du mal, c’est un enfer à vivre.
Buffy : Je peux comprendre, au sujet de Faith. Elle a, elle a tous, ces trucs démoniaques qui jouent pour elle.
Angel : L’embrasser ne veut rien dire, je ne veux pas d’une fille comme elle. J’en ai déjà eu avant. (Il se rassoit, non loin de la Tueuse). J’ai vécu longtemps Buffy. Le mal, je connais. J’ai eu des douzaines de filles de ce genre, plus encore.
Buffy : Ah. Ton honnêteté, t’honore.
Angel : Et si tu veux la vérité, en deux cent quarante-trois ans, je n’ai aimé qu’une seule personne.
Buffy : Qui ? (Elle se rapproche de lui). C’est moi, c’est ça ?
Angel : La prochaine fois, demande.
Buffy : Oui, d’accord.
Angel : Buffy, c’est un cadeau empoisonné. Certaines choses semblent fortes, bonnes et puissantes et peuvent être douloureuse.
Buffy : Des choses, genre l’immortalité ?
Angel : Oui. J’en crève de ne pouvoir mourir.
Buffy : Très drôle.
Angel : Je suis, drôle.
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-JOURNEE
(Buffy et son groupe, sont assis autour de la table centrale. La Tueuse vient de leur expliquer ce qu’elle est en train de vivre).
Alex : Tu peux lire toutes nos pensées ? Nos fantasmes, nos envies ?
Buffy : Exactement.
Alex : Oh seigneur. (Pense-t-il).
Cordélia : Je ne vois pas ce que ça a à voir avec moi ? (Pense-t-elle puis elle regarde le groupe). Je ne vois pas ce que ça a à voir avec moi.
Willow : Ça doit être génial, non ? Et même plus qu’amusant que tes autres pouvoirs.
Buffy : Ouais, c’est rigolo. Tu as vu la tête que faisait Nancy au cours aujourd’hui ?
Willow : Elle n’est presque plus humaine. Comment rester son amie ? Elle n’a plus besoin de moi. (Pense-t-elle mais elle s’arrête). Elle qui veut toujours être la première. Tu devrais l’entendre parler dans sa tête.
Buffy : Mais si, j’ai besoin de toi.
Cordélia : Bon, j’arrive plus à suivre moi. Votre conversation est, drôlement bizarre là.
Giles : Je, j’imagine qu’il doit y avoir des, des précédents dans ce genre de situations. Je, je vais faire des recherches. Wesley, vous pourriez me donner un coup de main ?
Wesley : Bien sûr. Par où commençons-nous ?
Oz : Je pense, donc je suis. Je suis ce que je pense. Si Buffy pense ce que je pense, qu’est-ce que je suis ? Elle est moi, donc j’existe plus. (Pense-t-il, alors que Buffy le regarde, interloquer).
Alex : C’est l’horreur. Je pense tout le temps au sexe. Sexe. Au secours ! Quatre fois cinq, trente. Cinq fois cinq, je sais plus. Des filles nues, des femmes nues, Buffy nue. Oh misère ! (Pense-t-il).
Buffy : Alex mais tu ne penses qu’à ça !
Alex : Qu’à ça, oui. Au secours ! (Il se lève et part en courant).
Wesley : Alex vient d’illustrer ce qui va se passer. Il y a toutes les chances pour que vous vous mettiez à penser ce que vous ne voudriez surtout pas quelle entende. C’est une question de, discipline mentale.
Giles : Oui, il a raison.
Wesley : Regarde Cordélia. Non, ne regarde pas Cordélia. C’est une élève. Oh, je suis pervers. Comme je suis pervers. (Pense-t-il mais il se rend compte que Buffy le regarde, le sourire aux lèvres. Il s’arrête de penser). Excusez-moi. (Il se rend dans le bureau de Giles).
Willow : Ça te fait quoi Buffy ?
Buffy : J’en sais trop rien, c’est assez étrange mais je t’en prie, ne pense pas ne serait-ce qu’une seconde que je n’ai pas besoin de toi, parce-que c’est faux. Je veux partager tout ça avec toi. On dirait, des portes qui s’ouvrent sur un tas de petits mondes que j’explore à volonté.
Oz : Aucun de nous n’existe. Nous sommes Buffy. Nous pensons, donc elle est. (Pense-t-il).
Willow : Elle peut savoir tant de chose. Elle sait tout ce que pense Oz. Moi je ne le pourrais jamais. Bientôt elle le connaîtra mieux que moi. (Pense-t-elle).
Buffy : Non, ne pense pas ça.
Willow : C’est, c’est plus fort que moi. Je suis désolé, j’y peux rien. (Elle s’en va).
Oz : Si vous avez pas besoin de moi, je pense que je vais suivre Willow. (Il part).
Buffy : Ça va être difficile d’écrire mon bouquin, se faire des amies grâce à la télépathie.
Cordélia : J’en ai assez, j’espère qu’ils vont me laisser partir. (Pense-t-elle mais elle s’arrête). J’en ai assez. Giles, je peux y aller ? (Wesley revient).
Wesley : Excusez-moi. Est-ce que vous m’entendez penser ici ? Si c’est le cas, je peux aller dans le hall.
Buffy : Non, écoutez, vous restez. Parce-que j’ai mal à la tête, je sors. (Elle s’en va, sous le regard de Giles).
INTERIEUR LYCEE-COULOIR-JOURNEE
(Buffy marche dans les couloirs et entend toute les pensées des étudiants qu’elle croise).
Un étudiant : Elle est trop sexy.
Une étudiante : Je hais mon corps.
Freddy : Je m’ennuie à hurler.
Une autre étudiant : Jamais personne ne m’aimera.
Une élève : Et si mes seins ne poussaient pas ?
Un garçon : Oh, j’avais oublié le contrôle d’aujourd’hui.
Une fille : Y a pas idée de sortir de chez soi avec cette tenue.
Un professeur : Quelle bande de crétin.
Une autre fille : Il est trognon lui dans ce jeans. (La Tueuse passe à côté de Nancy, qui discute avec ses amies).
Nancy : Oh, Buffy. Je la hais. (Pense-t-elle).
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-BUREAU DE GILES-JOURNEE
(Giles feuillète un livre, auprès de Wesley).
Giles : Oh, tenez. Ça s’est déjà produit, un homme à Equador. Récemment.
Wesley : Peut-on le contacter ?
Giles : Oh, j’ai peur que non. Il ne communique plus avec personne.
Wesley : Mort ?
Giles : Non, il est en complète isolation. Son pouvoir, est incontrôlable.
INTERIEUR CAFETERIA-JOURNEE
(L’élue attend son tour pour être servit par une cuisinière du lycée. Elle est à côté de Jonathan et parmi d’autres étudiants qui mangent).
La cuisinière : Un jour ça ira mieux. Par pitié, dites-moi que ça ira mieux. (Pense-t-elle).
Jonathan : Je déteste l’école. Est-ce que je suis normal ? (Pense-t-il puis il regarde Buffy). Est-ce que, t’as fini avec la purée ? (La jeune femme ne lui répond pas, il se remet alors à penser). Elle ne sait même pas que j’existe. Les grands baraqués, c’est tout ce qui l’intéresse. (Buffy se cherche une place, en portant son plateau garni de nourriture mais toutes les pensées des élèves viennent brouiller son esprit. Au bout de quelques minutes, elle entend une voix effrayant dans sa tête).
Une voix : Demain, je vous aurais tous tués. (L’élue fait tomber son plateau et tout le monde la regarde, en riant. Certain l’applaudisse mais Buffy à l’air subitement perdue et perturbée. Elle finit par s’évanouir).
EXTERIEUR LYCEE-COUR-JOURNEE
(La Tueuse est allongée sur la pelouse, tous ses amis sont penché au-dessus d’elle. Buffy finit par ouvrir les yeux et par entendre les pensées de ses proches).
Willow : Ca y est, elle se réveille.
Alex : Elle va bien.
Giles : Oh, merci mon dieu.
Alex : Elle ouvre les yeux.
Cordélia : Oh, ce que j’ai froid.
Giles : Ça va ? (Dit-il à sa protégée).
Cordélia : Je leur avais dit de pas te bouger. Ils t’ont probablement sectionnée la moelle épinière.
Buffy : Ça va.
Giles : Buffy...
Buffy : Non, ça va je vous dis. Ecoutez, il y a un tueur dans la cafétéria.
Alex : Ah ça je le dis depuis des années, la cuisinière nous tuera avec sa tambouille de sorcière.
Cordélia : Alex.
Alex : Bah quoi ? Vous savez vous, ce qu’elle met dedans ?
Buffy : J’ai entendue quelqu’un penser, demain à la même heure, je vous aurais tous tué. Je dois le retrouver. (Elle se relève doucement, soutenue par ses amies).
Giles : As-tu reconnu la, la voix ?
Buffy : Non.
Willow : Garçon ou fille ?
Buffy : J’en sais rien. La voix avait quelque chose d’inhumain, elle était pleine de douleur et de colère. (Elle fait quelques pas mais elle vacille par toutes les pensées qu’elle peut entendre. Elle se sent mal et faiblie, Giles la tient).
Giles : Reste là.
Buffy : Non, je dois le retrouver.
Oz : Tu es sûr d’avoir entendu ça ?
Alex : Oui c’est une vraie foire la cafétéria. Qui n’a pas rêver un jour de descendre tout le monde avec un semi-automatique ? (Le groupe le regarde, choquer). J’ai dit rêver.
Buffy : Oui, je sais faire la différence. Il, elle, qui que ce soit, il l’a pensé et il va le faire.
Giles : Elle a l’air si fatiguée. (Pense-t-il).
Willow : C’est horrible. (Pense-t-elle).
Cordélia : Je suis gelée, j’arrive pas à me réchauffer. (Pense-t-elle).
Alex : C’est ce qu’elle a mangé. (Pense-t-il).
Oz : Qui ça peut être ? (Pense-t-il).
Buffy : La ferme ! Oh, oh, pardon je, oh, soyez gentil, essayez de penser moins fort. Ou, ou au moins...
Giles : Buffy, tu devrais rentrer chez toi. Je, je te ramène.
Buffy : Oui, d’accord. Euh, attendez, non. Tous les quatre, retournez à la cafétéria. Faites une liste de tous ceux qui s’y trouvent. Nous devons le retrouver avant demain, sinon...
Willow : On va le faire Buffy, la liste de tous les étudiants.
Buffy : Oui. Nancy était là et elle avait un drôle d’air. Et, oh ! Les profs aussi. Monsieur Bitsh il, il pensait un truc du genre, se débarrasser des étudiants. (Ses amies partent, tandis que Giles prend soin de la Tueuse et là conduit vers sa voiture). Il faut que ça s’arrête Giles. C’est comme une invasion dans ma tête. On dirait une foule d’étranger qui marche dedans. Et regardez ça, je peux même plus être avec mes amies. Quoi que de toutes façons, ils n’ont pas très envie d’être auprès de moi et même vous...
Giles : Je suis désolé Buffy. C’est difficile pour nous aussi. Avec, avec Wesley, nous cherchons un moyen de, de t’aider.
Buffy : Mais quand même, est-ce que ça va aller ? Même si ça ne disparaît pas ?
Giles : Mais oui ça va aller, promis. (Il se met à penser). Ça ne s’arrête pas, elle va devenir folle. (Buffy vient de tout entendre et elle est apeurée).
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-JOURNEE
(Willow, Oz, Alex et Cordélia élaborent un plan).
Willow : Je crois qu’on a la liste de tous ceux qui étaient à la cafétéria. Je vais aller la comparer avec les dossiers du FBI, concernant le profil de ce genre de meurtrier, voir si on pourrait pas en éliminer certains.
Alex : Moi ça me paraît pas possible que l’un d’entre nous flingue tout le monde comme ça, sans raison.
Cordélia : Oui, parce-que ça n’arrive jamais dans les lycées américain. (Dit-elle sur un ton sarcastique).
Oz : Chez nous, c’est la nouvelle mode.
Willow : Hé, je vous rappelle qu’on est à Sunnydale, le centre des forces démoniaques. Allez, au travail. Nous n’avons que jusqu’à demain midi. Croisez les doigts. (Tout le monde part enquêter).
INTERIEUR CHAMBRE DE BUFFY-JOURNEE
(L’élue est allongée dans son lit, vêtu d’un pyjama. Joyce prend soin d’elle et la borde).
Joyce : Voilà. Tu as l’air mieux déjà.
Buffy : Merci maman. (Joyce se dirige vers la porte de la chambre).
Joyce : Je vais, je vais te chercher un autre oreiller.
Buffy : Non, j’en ai assez, merci. (Sa mère revient avec un oreiller et le donne à Buffy).
Joyce : Bien. Il, il te faut une autre couverture.
Buffy : Maman, je vais bien.
Joyce : Ça te dirait, une petite soupe ? Avec des petites lettres dedans ?
Buffy : Maman, s’il te plaît, viens près de moi.
Joyce : Oui je, je dois, euh, j’ai une tonne de lessive...
Buffy : Pourquoi tu... (Elle se redresse d’un coup). Tu as couché avec Giles ? Tu as couché, avec Giles ?!
Joyce : Ont étaient redevenus adolescents en mangeant ces satanés sucreries.
Buffy : Sur le capot d’une voiture de police ?!
Joyce : Je, je, je descends. Tu te sens mieux. (Elle s’éloigne).
Buffy : Deux fois ?!!
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-JOURNEE
(Willow distribue une feuille à tous ses amies).
Willow : Bon. J’ai étudiée notre liste et procédant par élimination, j’ai trouvé une douzaine de suspects. Je vous en ai attribué à chacun une partie.
Alex : Oh, j’espère que m’as donné les filles.
Cordélia : Tu crois que je devrais travailler avec Wesley ?
Alex : Tu n’as pas honte ?
Cordélia : Je t’en prie, arrête tes allusions douteuses Alex.
Willow : Silence ! Désolée mais c’est important. Interrogez tous ceux qui sont sur vos liste en, en vous servant des exemples de question...allez, on se bouge ! (Ils se dirigent vers la sortie). Oh, vos annotations doivent être lisibles et claires. (Un peu plus tard, Willow interroge Jonathan qui est assis. Elle tourne autour de lui). Rêver c’est agréable, n’est-ce pas Jonathan ?
Jonathan : Oui, c’est sûr.
Willow : Nous avons tous des fantasmes ou nous nous imaginons puissants et respectés, le point de mire de la Terre entière.
Jonathan : Sûrement.
Willow : Mais fantasmer, c’est quelques fois insuffisant, n’est-ce pas Jonathan ? Et parfois il faut passer à l’acte pour que le monde nous regarde enfin, qu’il fasse attention à nous. Toi tu sais bien de quoi je parle, Jonathan...
Jonathan : Tu, tu veux que je fasse attention à toi ?
INTERIEUR LYCEE-COUR
(Des étudiants jouent au basket sur un terrain, Oz en profite pour interroger Hogan).
Hogan : C’est pour l’almanach ?
Oz : Oui, profil de personnalité.
Hogan : Tu peux répéter la question ?
Oz : Bien. As-tu la sensation d’avoir créé un personnage vis-à-vis des autres ? Celui du gars invincible et comment définirais-tu la pression que pèse sur toi ?
Hogan : Euh, euh, je dirais que c’est une pression moyenne. Ça te va ? C’est une bonne réponse ?
Oz : Ouais, ça va.
INTERIEUR LYCEE-SALLE DE CLASSE-JOURNEE
(Cordélia entre dans une salle de classe vide et s’avance vers monsieur Bitsh, qui essuie le tableau).
Cordélia : Bonjour monsieur Bitsh. Je me demandais, avez-vous l’intention de tuer tout le monde demain ? Oh, c’est pour l’almanach. (Sourit-elle).
INTERIEUR LYCEE-COULOIR-JOURNEE
(Trois filles sont assises sur les marches d’un escalier. Alex les interroge et prend des notes).
Alex : Bon, vous détestez les cigarettes, les hommes insensibles et le dark métal. Alors, quelle est votre idée de la parfaite soirée romantique ? Candie, je t’écoute.
INTERIEUR LYCEE-BUREAU-JOURNEE
(Oz entre dans un bureau, qui est vide).
Oz : Freddy ? (Il finit par partir, tandis que Freddy se cache sous un bureau).
INTERIEUR CHAMBRE DE BUFFY-NUIT
(La Tueuse observe la ville depuis sa fenêtre, alors que les pensées de tout le monde lui traversent l’esprit. Elle s’allonge, en ayant mal à la tête pour essayer de dormir).
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-NUIT
(Wesley et Giles font une potion).
Wesley : Voilà. Tout ça se présente fort bien.
Giles : Oh oui. Buffy est en train de devenir folle, nous ne savons pas si ça va marcher et il nous faut encore le cœur du second démon que nous n’avons aucune chance d’avoir, sans l’aide de la Tueuse.
Wesley : La pensée négative ne résout pas les problèmes. Qui ira chercher le cœur du démon ?
Giles : Je craque.
PARC DE SUNNYDALE-NUIT
(Angel se bat avec le démon qui a attaqué Buffy et qui lui a transmis son don. La créature réussit à prendre la fuite mais le vampire se lance à sa poursuite).
INTERIEUR CHAMBRE DE BUFFY-MATINEE
(Buffy a le sommeil agitée, tandis que Joyce veille sur elle).
INTERIEUR LYCEE
(Les amies de la Tueuse continue leurs investigations auprès des étudiants).
Nancy : Tu me demandes si je pense que des camarades de classe m’espionnent ou ont un comportement suspicieux à mon égard ?
Willow : Oui.
Nancy : Pas jusqu’à aujourd’hui. (Alex est assis à une table, en face de Larry).
Larry : Quoi ? Parle plus fort.
Alex : Je dis que ça doit être très frustrant, de garder le secret. On doit éprouver, du ressentiment, une inexprimable rage qui attendait d’exploser. Jusqu’à ce jour.
Larry : Quel secret ? Que je suis gai ? (Alex regarde autour de lui). Mec, c’est pas un secret. C’est tellement pas un secret que c’est ma grand-mère qui m’a trouvé mes rencards.
Alex : Ah, c’est, gentil.
Larry : Mais on dirait que, à toi ça te pose un problème.
Alex : Non.
Larry : Ecoute, assume. Tu vois, Freddy Everson, le rédacteur du journal de l’école?
Alex : Il est gai ?
Larry : Non, non, du tout. Je pense qu’il pourrait rédiger, une petite annonce pour toi dans le journal. Et il ferait ça avec gout. (Oz essaye d’ouvrir la porte du bureau de Freddy, qui est fermé).
Oz : Freddy ? (Celui-ci part en courant, sans qu'Oz ne s'en rende compte).
INTERIEUR BIBLIOTHEQUE-MATINEE
(Les amies de Buffy sont réunies pour comparer leur résultat).
Willow : C’est le seul qu’on n’a pas retrouvé.
Oz : Oui, Freddy Everson.
Cordélia : Le mec du journal ? Mais on ne peut savoir si c’est lui si on ne l’a pas interrogé.
Alex : Mais on a ça quand même, l’éditorial du jour. (Il lie le journal du lycée). Il titre, basketball et petites cervelles, tir à vu.
Cordélia : Il y a une photo de moi dedans ? Que j’y n’y sois pas allée pour rien.
INTERIEUR CHAMBRE DE BUFFY-MATINEE
(Buffy dort et gigote dans son lit, sous le regard inquiet de sa mère et de Giles).
Joyce : Je ne supporte plus de la voir comme ça. J’ai peur, que certaines de mes pensées ne la fassent souffrir.
Giles : Non, non. Plus maintenant. Elle ne distingue plus rien dans cette, dans cette cacophonie. (Quelqu’un frappe à la porte d’entrée. Giles et Joyce descendent les escaliers à toute vitesse mais c’est Wesley qui ouvre la porte à Angel. Le vampire retire la couverture qu’il avait sur lui pour se protéger du soleil et brandit une potion bleue).
Angel : Je l’aie. (Il s’assoit sur le lit de celle qu’il aime et l’aide à la redresser). Je vais t’aider. (Il lui fait boire quelques gorgées de la potion, la recouche et lui bise tendrement le front. Mais Buffy commence à se débattre, le vampire la maintient). Giles ! (Dans le lycée, Jonathan ouvre une valise et en sort un fusil, alors qu’il est dans la tour de l’horloge. La Tueuse finit par ouvrir timidement les yeux, tandis qu’Angel lui tient les mains, agenouillée près d’elle).
Buffy : Angel ?
Joyce : Merci seigneur. Est-ce que tu te sens bien ? Tu entends toujours des pensées ?
Buffy :...Non. Vous avez trouvé le tueur ?
INTERIEUR LYCEE-BUREAU DE FREDDY-MATINEE
(Le groupe de Buffy, entre dans le bureau et encercle l’étudiant, qui est assis dans son fauteuil).
Freddy : Oh, salut Oz. C’est bon, ça va. Vous allez faire quoi ? Vous jetez sur moi ?
Willow : Qu’est-ce que tu croyais, pauvre malade ? Que tu pouvais menacer tout simplement de tuer les gens, sans qu’ils viennent te faire une tête ?
Freddy : Menacer ? Quelle menace ? Vous n’êtes pas ici à cause de l’article ?
Oz : Quel article ?
Freddy : Attends. (Il tend le journal à Oz, qui le prend). C’est celui de jeudi.
Oz : Les Dingoes ont mangé mon bébé, ont joué comme s’ils avaient de plum-pouding trop cuit à la place des doigts...
Freddy : Je suis désolé.
Oz : Non, c’est juste.
Freddy : Je reçois tellement de lettre d’insulte, que j’ai cru que tu étais venu m’en livrer une en personne.
Alex : Tu n’as pas reçu une annonce à faire pour moi de la part de Larry ?
Willow : Alex, on doit trouver le tueur.
Cordélia : Ça peut être n’importe qui, on n’a rien, pas une piste. C’est fichu. (Buffy est à l’entrée du bureau).
Buffy : Il nous reste encore quelques minutes.
Willow : Buffy !
Alex : Ça va ? Tu entends ce qu’on pense ? (La Tueuse secoue la tête). Pour une fois que je pensais pas au sexe.
Buffy : Bon, voilà le plan. On va convaincre Snyder d’évacuer l’école, en espérant que le tueur n’attende pas de... (Cordélia lie un article dans le journal).
Cordélia : A la même heure demain, vous saurez de quoi je suis capable. Je suis sûr que vous comprendrez que j’ai eu à le faire. Bien que la mort ne soit jamais facile, c’est tout ce qu’il me reste. Jonathan...oh ! Je voudrais savoir pourquoi personne n’écrit jamais sur les pom-pom grils. C’est d’une injustice !
Willow : Jonathan. Ah, c’est pas vrai ! Je l’avais, quel serpent vicieux !
Buffy : On se sépare, il doit pas être loin. (Les amies de l’élue obéissent. Au même moment, Jonathan finit de monter son arme. Le groupe le cherche dans les classes et dans les couloirs. Willow entre dans la bibliothèque).
Willow : Jonathan ! Tu es là ? (Alex entre dans la cafétéria).
Alex : Jonathan ! Jonathan ! (Il découvre des gâteau su un présentoir). Oh, gâteau. (Cordélia cherche également le suspect mais en vain).
INTERIEUR LYCEE-COUR-JOURNEE
(Buffy aperçoit l’étudiant dans la tour de l’horloge. Elle monte sur la rampe des escaliers en courant et fait quelques acrobaties pour escalader la tour, sous les yeux de tout le monde).
Nancy : Ça aussi je sais le faire. (Buffy passe à travers quelques planches de bois et atterrit près de Jonathan, qui pointe son arme sur elle).
Jonathan : T’approche pas de moi.
Buffy : Jonathan, arrête de pointer ça sur moi.
Jonathan : N’essaie pas de m’en empêcher.
Buffy : Non. Non, je ne ferai rien. Je, je suis venu pour la vue. Eh, on voit toute l’école.
Jonathan : Je veux que tu partes !
Buffy : Non, je ne m’en irai pas.
Jonathan : Je te dis que je vais tirer.
Buffy : Je n’en sais rien Jonathan.
Jonathan : Arrête ! Fais pas ça !
Buffy : Faire quoi ?
Jonathan : On est pas amis, dis pas mon nom comme si on l’était. J’ai pas d’amis. Vous tous, vous pensez, que je suis un crétin.
Buffy : Moi non...je ne pense pas que tu sois grand-chose. Aucun d’entre nous ne l’est, d’ailleurs. Ça te rend fou. Tu as toute cette, peine et cette souffrance et personne ne prête attention à toi.
Jonathan : Tu crois que je veux juste attirer l’attention ?
Buffy : Non, je crois que tu es monté dans cette tour avec un grand fusil parce-que tu es trop seul. Crois-moi ou pas Jonathan, ta souffrance, je la comprends bien.
Jonathan : C’est ça. Parce-que le poids d’être une belle et athlétique jeune femme est trop lourd à porter.
Buffy : C’est vrai, j’avais tort. Tu es un crétin. Ma vie, bien plus que je ne saurais le dire, est source de peine et de souffrance. T’imagines pas ce qu’elle est difficile mais je ne suis pas très différentes des autres. Chacune de ces personnes que tu condamnes ignore ta peine parce qu’ils sont trop occupés avec la leur. (Ils observent les étudiants). Les beaux, les grands, les populaires, tous ceux qui te blessent, tout le monde. Si tu entendais ce qu’ils ressentent. La solitude, la confusion. Ça a l’air tranquille en bas mais ça ne l’est pas. C’est, assourdissant...j’aurais pu te le prendre depuis longtemps. (Elle parle du fusil).
Jonathan : Je sais.
Buffy : Si tu le donnes tout seul, c’est mieux. (Jonathan donne son arme, Buffy retire les balles et le pose par terre).
Jonathan : Je voulais que ça s’arrête, j’avais trop mal.
Buffy : Oui et bien, massacrer le monde c’est pas le traitement recommandé pour ce genre de mal et puis la prison, c’est pas très différent de l’école. Tu as aussi...
Jonathan : De quoi est-ce que tu parles ?
Buffy : Certains actes ont des conséquences, si tu vois ce que je veux dire.
Jonathan : Mais je, je ne voulais blesser personne. Si j’avais un fusil, c’était pour moi, me suicider. (Buffy comprend qu’elle vient de lui sauver la vie mais elle se rend compte également, qu'elle n'a pas le bon suspect entre les mains).
INTERIEUR CAFETERIA-MATINEE
(Alex se promène dans la cuisine et prend une part de gelée. Alors qu’il est sur le point de la mangée, il découvre que la cuisinière est en train de versée de la mort au rat dans une grande casserole. Ils se regardent, Alex part en courant mais la cuisinière le poursuit avec un couteau. Alex renverse toutes les assiettes et les plateaux qui sont dans les mains des élèves).
Alex : De la mort aux rats ! Il y a de la mort aux rats ! Manger pas ! Manger pas !! (La cuisinière l’attrape pour le poignarder mais Buffy arrive et l’en empêche).
Buffy : Bien. On se calme maintenant.
La cuisinière : vermines. Vous êtes tous des vermines ! Vous venez ici tous les jours, vous vous goinfrez, vous êtes des porcs ! Je vous déteste !
Buffy : Je doute de pouvoir vous faire changer d’avis. (Elles se battent et la Tueuse finit par assommer son adversaire).
DEVANT LE LYCEE-LENDEMAIN MATIN
(Willow et Buffy marchent).
Willow : Alors, tu es rassurée au sujet d’Angel ?
Buffy : Eh bien, on a parlé. Ensuite il est allé arracher le cœur d’un démon et il me l’a fait manger et on a encore parlé.
Willow : Tu vois, tu n’avais aucune raison de t’inquiéter. (Giles s’avance vers elles).
Giles : Bonjour.
Willow : Salut Giles.
Buffy : Salut.
Willow : Oh, je dois aller à la rédaction de l’almanach, je voudrais leur donner les profils des meurtriers. Ça leur fera de la lecture.
Giles : Au revoir.
Willow : Salut. (Elle s’en va. Giles et Buffy marchent lentement).
Giles : Comment vas-tu ?
Buffy : J’apprécie le silence. En moi, il n’y a plus que moi.
Giles : Jonathan, comment est-il ?
Buffy : Il est perturbé. Ses parents sont fous d’angoisse. Il est renvoyé pour un temps. Il faut dire qu’apporter un fusil à l’école, c’est pas la meilleure manière de s’intégrer mais je crois qu’il s’en sortira.
Giles : C’est bien que tu gardes un œil sur lui.
Buffy : Ben, c’est rassurant d’être capable d’aider quelqu’un qui a du mal à vivre. Sauf que ça prend une drôle de tournure. Il veut que je sois sa cavalière au bal de promo.
Giles : Oh, ce sera sûrement bénéfique pour son égo, si tu...
Buffy : Ça va pas ? Je suis quoi ? Sainte Buffy ? On dirait un nain de jardin.
Giles : Je suis content de voir que tu as recouvré ton, ton satané caractère. Tes facultés sont intactes. Tu te sens de reprendre l’entrainement ?
Buffy : Bien sûr, on se voit après les cours. Enfin, si vous n’êtes pas trop occupé à coucher avec ma mère. (Elle marche droit devant elle, tandis que Giles se cogne dans un arbre).