Willow et Oz sont dans la cave d’Alex, qui est assis, un couteau à la main devant une citrouille.
ALEX : C'est énervant. Je voulais que ça donne quelque chose d'effrayant, mais…mais c'est parti pour pas être monstrueux du tout. Je me suis planté.
WILLOW : On dirait vraiment qu'elle se moque de toi avec son regard troué.
OZ : Son manque de nez lui donne un air triste, comme si elle te méprisait. (Alex tourne la citrouille qu’il vient de sculpter et la montre à Buffy, qui est allongée sur le ventre, sur le lit).
ALEX : Qu'en penses-tu, Buffy ?
BUFFY : Je pensais aux citrouilles et à ce qu'on leur fait subir. Entrelacées les unes aux autres, elles poussent tranquillement au soleil, et tout à coup, quelqu'un arrive, et sans vous prévenir…vos boyaux voient le jour. (Dit-elle en plongeant la main dans un saladier contenant la chair des citrouilles)
ALEX : OK…sur cette note poétique, je vous invite dès maintenant à vous entraîner pour la fête d'Halloween de demain. Mes amis, préparez-vous ce soir à dominer votre peur car vous aurez, la chair de poule en visionnant ce film d'horreur… (Il sort une vidéo de son sac). Fantasia. Fantasia ?
OZ : Peut-être que c'est à cause de toutes ces horribles choses qu'on a vues, mais les hippopotames en tutus ne me font plus autant d'effets qu'avant.
ALEX : Phantasme. Je leur avais demandé, Phantasme. Ils se sont plantés ces imbéciles !
WILLOW : Je croyais qu'on irait à Alpha Delta ce soir.
ALEX : C'est quoi ça ?
BUFFY : La maison des horreurs. Ça va être une soirée débile.
OZ : Ah, crois pas ça. Ça va être marrant. On doit traverser toute la maison des horreurs pour rejoindre la soirée, qui en général n'est pas ringarde. Ces mecs ont des idées.
WILLOW : On y était vendredi dernier.
OZ : Absolument.
ALEX : Y a une fête ce soir ?
WILLOW : On te l'avait pas dit ?
ALEX : Non, ça fait rien. Vous faites bande à part en fac. Non mais ça va. Je pense avoir mieux à faire que de…vous suivre comme un petit chien.
WILLOW : Tu peux venir.
ALEX : D'accord. Bon, tout à l'heure, j'ai menti, hein, j'ai rien de mieux à faire.
OZ : On va bien se marrer.
BUFFY : (Elle se lève) Bon. Je crois que je vais me coucher.
ALEX : Maintenant ? La soirée ne fait que… (Il regarde sa montre) oui, la soirée ne fait pas que commencer, mais…
BUFFY : J'ai envie de dormir. (Elle prend sa veste). Amusez-vous bien.
WILLOW : Tu veux que je vienne avec toi ?
BUFFY : Non merci, ça ira. (Elle s’en va par la porte de derrière).
ALEX : Elle va pas bien.
WILLOW : Et sa citrouille n'est pas découpée. Dire que c'est censé être effrayant.
OZ : Elle nous fait une petite dépression post-Parker.
ALEX : C'est pas la faute de Buffy. Qui est avec moi pour lui filer une correction ? (Ils lèvent tous la main).
Buffy se balade dans la nuit, dans le centre-ville qui est pratiquement désert. Soudain, un démon arrive devant elle, elle lui donne un coup de poing. La créature tombe au sol mais en réalité, c’est un garçon qui retire son masque de déguisement.
GARÇON : Eh ! Tu m'as fait mal ! (Il se relève). Ça va pas la tête, ça tourne pas rond ?! (Il s'éloigne en courant).
BUFFY : Ouais t'as raison, ça tourne pas rond. (Elle continue son chemin).
GENERIQUE
Willow et Buffy entrent dans la cafétéria de l'université, ou des étudiants sont déjà en train de manger.
WILLOW : C'est sûr, j'ai de bonnes bases…lévitations, philtres d'amour et de désamour. Je sens que je plafonne, je piétine.
BUFFY : C'est quoi le niveau suivant ? (Elles commencent à se servir au self).
WILLOW : Transmutations, invocations, provoquer quelque chose à partir de rien. Ça t'emmène à côtoyer des, forces primitives. Un peu effrayant.
BUFFY : Mais personne ne t'oblige. Si tu sens que ça dérape, tu t'arrêtes.
WILLOW : Tu t'arrêtes. Merci de m'encourager ?
BUFFY : Tu es là pour que je t'encourage ? (Willow hoche la tête). Je croyais que tu étais là pour moi.
WILLOW : Ce que je veux dire, la fac, à quoi ça sert, sinon à faire des expériences ? Tu sais, peut-être que j'arriverais à rien. Je le saurais quand j'atteindrai mes limites. (Oz rejoint les filles).
OZ : Vous parlez de quoi ?
BUFFY : De magie.
OZ : Aie. Tu l'as pas encouragée ? (Dit-il à la Tueuse).
WILLOW : Où est celui qui me disait de continuer ?
OZ : Oh, il a fait sécher ton linge mais il m'a dit de te dire qu'il se faisait du souci pour toi.
WILLOW : (Avec un sourire) C'est ça, Brutus. (Oz la regarde, bizarrement). Brutus…euh… César ? La trahison…l'ami fidèle ? Mais qui poignarde ?
OZ : Je comprends ce que tu ressens mais je ne te cacherais pas que je suis très inquiet. Je sais ce que c'est qu'un, qu'un, qu'un pouvoir qui vous domine. Chaque fois que je deviens loup-garou je, je touche à quelque chose…de fort, de noir. C'est pas drôle. Mais saches que, quoi que tu décides, je t'approuverai.
WILLOW : Merci. (Son petit ami lui bise la joue).
BUFFY : Tu vois ? Oz n'est pas un traître.
WILLOW : Je sais. Tu vois, je suis pareille que lui. Je suis inquiète aussi. (Des rires résonnent dans la pièce. Buffy se retourne et découvre que Parker rit avec des amis, assis à une table).
BUFFY : Vous savez, j'ai oublié de… (Elle repose sa nourriture, et s'en va) Bon appétit. (Sa meilleure amie lui court après).
WILLOW : Attends, Buffy. (Elles s’arrêtent dans un couloir). Ne donne pas à Parker la joie de te voir fuir.
BUFFY : C'est pas ça. J'ai arrêté de me préoccuper de cette histoire. Je vais prendre des vacances bien méritées. Et je pense aller dans un endroit où tout le monde me fichera la paix.
WILLOW : Je suis sûre que tu te sentiras mieux si tu viens à cette soirée. Peut-être que tu vas tomber sur quelqu'un.
BUFFY : Willow, les petits copains, c'est terminé. J'ai atteint mon quota, tu comprends ? En plus, je crois que je vais devoir patrouiller ce soir.
WILLOW : Ce soir mais c'est Halloween !
BUFFY : Je vais voir ça avec Giles, mais je suis sûre qu'il va dire de redoubler de vigilance cette nuit. Il se fiche bien d'Halloween.
Giles ouvre sa porte d’entrée en souriant, déguisé en Mexicain et tenant un large saladier rempli de bonbons. Buffy écarquille les yeux.
GILES : Bonjour, les…oh, Buffy ?
BUFFY : Oh…mon…dieu. (Dit-elle en regardant le chapeau que porte son ancien Protecteur).
GILES : C'est un sombrero.
BUFFY : Et vous l'avez sur la tête.
GILES : Et oui, c'est une place de choix. Entre. (Elle obéit. Il lui tend un bonbon). Tiens, prends-en un. (La Tueuse regarde les décoration qui sont disposé ici et là).
BUFFY : Qu'est-ce qui se passe, ici ? Vous détestiez Halloween.
GILES : Oh, moi, je n'ai jamais dit une chose pareille. Vois-tu, c'était mon devoir d'Observateur qui m'empêchait de, de faire la fête. Je n'avais pas le temps de, de me lancer dans l'étude de ses charmes, jusqu'à aujourd'hui. (Il lui indique une marionnette accrochée au plafond et représentant Frankenstein. Il la met en route) Regarde ! (Riant) Il est vivant ! (Buffy le dévisage) Regarde, il s'agite ! (Giles arrête la marionnette quand il voit le manque de réaction de la Tueuse). Tu veux quelque chose ?
BUFFY : Je crois qu'il faut que je patrouille ce soir. Et peut-être bien au cimetière d'ailleurs, si vous avez une meilleure sugges… (Elle regarde fixement les franges s'agitant au bord du sombrero). Ça vous embêterait d'enlever le chapeau ?
GILES : Oh, oui, bien sûr. (Il retire le chapeau). Je vois, oui, aurais-tu pressentis un danger qui, qui nous menacerait ?
BUFFY : Non. Mais rappelez-vous comme on a été pris de cours quand Ethan a ensorcelé les déguisements.
GILES : Oh, c'est vrai mais ce qui s'est passé alors était exceptionnel, parce que les créatures de la nuit craignent la fête d'Halloween. Ils la trouvent beaucoup trop grossière.
BUFFY : J'ai du mal à le croire.
GILES : Hum. Pourtant, il faut le croire. Ça m'étonnerait beaucoup qu'il se passe quelque chose ce soir. (Il reprend le saladier qu'il avait posé et le présente à Buffy). T'en veux vraiment pas un ?
La fraternité des Alpha Delta. Les étudiants sont en train de décorer la maison hantée. L’un des garçons se rend dans un couloir, un squelette en plastique tenant un couteau à la main sort tout à coup de nulle part, ce qui le fait sursauter.
EDWARD : (Il rit et tend un sachet en plastique à l'autre étudiant se tenant à côté du squelette) Je suis venu apporter les mygales.
JOSH : On n'est pas au point avec le son. On va se faire allumer.
EDWARD : Tu veux que j'appelle Oz ? Il pourrait nous filer un coup de main.
JOSH : Ouais, vas-y. Si on n'affole pas les filles, elles ne tomberont jamais dans nos bras. On aura des femmes quand même. Halloween s'est pas ce filer des frissons, et mettre de jolis costumes. Ça sert à coucher.
EDWARD : Y a-t-il d'autres fêtes qui ne servent pas qu'à ça ?
JOSH : Le jour de Noël. Vas-y, appelles Oz.
EDWARD : D'accord. (Il s'apprête à partir mais il retourne sur ses pas). Ah, au fait, pour peindre là-haut, tu chercherais pas un motif qui soit un peu…mystique ? (Il ouvre un livre à la page où est représenté un pentagramme). Regarde ça. (Les deux étudiants sourient).
Alex enfile la veste de son smoking dans sa cave, il se retourne et sursaut en voyant qu’Anya est là.
ALEX : Oh, Anya. Tu devrais vraiment avertir avant de descendre. Comment as-tu… ?
ANYA : C'est…ton oncle Rory, il m'a fait entrer. Il sent toujours la menthe à plein nez.
ALEX : Cet homme adore le schnaps. Pourquoi es-tu là ?
ANYA : Tu ne m'as pas appelée. Pas une fois.
ALEX : Mais tu as dit que tu en avais ras-le-bol.
ANYA : Et tu as accepté sans rien faire ? Je t'ai dit ça parce que je pensais que c'était ce que tu voulais entendre.
ALEX : C'est ça qu'est bizarre avec moi. J'ai, j'ai tendance à entendre les mots au premier degré et à les prendre pour argent comptant.
ANYA : C'est stupide.
ALEX : Oui, j'accepte. (Se rapprochant d'Anya). Je ne peux pas dire, que t'avoir revue soit à reléguer dans les mauvaises choses.
ANYA : Ah oui ? (Sourit-elle puis elle s’approche du jeune homme). Ecoute, peut-être qu'on pourrait sortir ce soir, pour notre anniversaire.
ALEX : Anniversaire ?
ANYA : Ça fait exactement une semaine que nous avons copulée. T'as oublié ?
ALEX : Non, oh, non. Bien sûr que non. C'est que justement, ce soir, on a un plan avec Buffy, Willow et Oz. C'est Halloween, tu sais.
ANYA : Qu'est-ce que ça veut dire ?
ALEX : Eh bien, tous les trente un octobre, nous autres humains, on met des masques…
ANYA : Non, non. Ça, je connais ce rituel de débiles mental. Ce sont tes amis. Je vois que tu continues à être en relation avec eux alors que vous n'avez rien en commun.
ALEX : C'est quoi cette embrouille ?
ANYA : C'est très clair. Ils sont à la fac et pas toi. Ils ne vivent plus chez leurs parents, toi oui.
ALEX : Arrête. Ces choses, ne peuvent pas entrer en ligne de compte quand on est de vrais… on pourrait changer de sujet ?
ANYA : D'accord, d'accord. Te fâche pas. Je me demandais, c'est tout.
ALEX : Si tu en as envie, tu peux venir. Tu es la bienvenue.
ANYA : On sort ensemble, alors ? C'est ça que tu veux dire ? (Alex avale sa salive, nerveux). Tu es sérieux ?
ALEX : J'y vois aucun inconvénient. Je crois que ça pourrait se faire. Oh, as-tu un costume ?
ANYA : Un costume ?
ALEX : Un déguisement, tu sais, quelque chose, d'effrayant.
ANYA : D'effrayant. Effrayant comment ?
ALEX : Anya, toi l'ex-démon, qui a semé la terreur durant des siècles. Je suis sûr que tu vas bien trouver quelque chose à te mettre.
A l’université, Buffy entre dans l'amphithéâtre de psychologie, ou Riley et le professeur Walsh sont en train de ranger quelques dossiers et leur affaire.
BUFFY : Excusez-moi, madame Walsh ? Je, je viens pour chercher des polycopiés. J'ai, j'ai pas pu assister aux cours aujourd'hui pour des raisons personnelles.
WALSH : J'ai vu. Je compte quatre membres, une tête, je ne vois pas de cicatrices, donc je suppose que votre absence en cours n'est pas due à un quelconque accident, et par conséquent, c'est sans intérêt. Si vous avez des problèmes, résolvez-les vous-même. Manquez un autre cours et c'est la porte. (Elle s’en va).
RILEY : Elle plaisante pas.
BUFFY : Ouais. J'ai l'impression qu'elle a pas dit ça pour me faire rire.
RILEY : Vous êtes consciente que votre travail laisse à désirer. Je ne me souviens pas vous avoir vu lever la main.
BUFFY : Le stretching, ça compte ?
RILEY : Oui, la première année de fac, c'est pas facile. C'est loin mais je m'en souviens. On s'amuse trop ou pas assez.
BUFFY :…C'est pas évident tout ça. (Il lui tend quelques feuilles).
RILEY : Vous devriez établir des priorités et Madame Walsh devrait en être une.
BUFFY : Merci, je vais travailler, ce soir.
RILEY : Ce soir ? C'est Halloween ! Vous n'allez pas vous déguiser et faire la fête ?
BUFFY : J'ai beaucoup de travail en retard.
RILEY : Ne m'en veuillez pas de vous dire ça, ce n'est qu'une impression mais on dirait qu'à vous toute seule vous portez le monde sur les épaules. Halloween c'est une fête, vous savez ? Avec des fantômes et des lutins.
BUFFY : Et des créatures bien pires que ça.
RILEY : Mais, c'est pour s'amuser. Je parie qu'il va y avoir des choses effrayantes sur le campus, ce soir.
BUFFY : Oui, et vous vous faites quoi ?
RILEY : Moi, je vais rester ici et classer des papiers.
BUFFY : Hum. Ça s'est effrayant.
RILEY : Oui.
BUFFY : Vous êtes un formidable assistant.
RILEY : Plaisantez pas. Vous savez, j'ai travaillé dur pour y arriver.
BUFFY : Non, je le pense.
RILEY :...Merci. (La jeune femme esquisse un sourire et s’en va, sous le regard de Riley).
A la fraternité des Alpha Delta, l'un des étudiants est en train de peindre le pentagramme sur le sol avec un livre ouvert à ses côtés. Oz et Alex portent un haut-parleur et s'avance vers lui.
CHAZ : Attention où vous marchez. La peinture est pas sèche.
JOSH : Merci pour le matos. Celui qu'on avait été nase.
OZ : Vous oubliez pas, il s'appelle revient. (Alex remarque le symbole).
ALEX : Hé, il est marrant le dessin que tu fais. Ça veut dire quoi ?
CHAZ : Alors là, aucune idée. C'est dans un bouquin que j'ai trouvé. C'est plein d'images bizarres…
ALEX : Mais que vois-je ! Des grains de raisin ! (Il prend l'un des grains). Et, ils sont épluchés. Vous traitez vos invités comme des rois.
JOSH : Ceux sont des jeux. On met un bandeau aux filles, elles plongent les mains dans le bol, et on leur dit que ce sont des yeux. Elles vont adorer.
ALEX : Et dire que je perds mon temps en parfum, en fleurs et en vains compliments sur leurs chaussures. Donc, on doit traverser toute la maison des horreurs par le rez-de-chaussée, et ensuite, on monte ici. Chouette. Une sacrée organisation les copains.
JOSH : Tu sais, on est les meilleurs d'Alpha Delta. Tu devrais venir nous rejoindre.
OZ : Alex est un civil.
JOSH : Hum. Un p'tit gars de la ville ? J'savais pas. T'as l'air si normal. On le laisse quand même venir à la soirée, Oz ?
ALEX : Hé, je bouge pas de là. (Des sons effrayants commencent à être émis par les haut-parleurs. Oz est interloquer).
JOSH : Ça, c'est génial !
ALEX : Quelque chose aurait dérangé votre oreille, maître ? (Dit-il à Oz).
OZ : Mon baffle gauche crache un peu. (Il sort un petit couteau de sa poche et essaye de réparer son matériel).
ALEX : Et tu crois qu'un coup de poignard est la bonne solution ?
OZ : Je vais raccourcir le câble. Ça peut être ça. Aïe !
ALEX : Oz ?
OZ : J'me suis coupé. Ça ira. (Il secoue sa main mais quelques gouttes de sang tombe sur le symbole de magie qui est dessiné sur le sol).
ALEX : C'est dangereux de jouer avec des couteaux. Tu le savais pas ?
CHAZ : Si tu meurs, j'te préviens, j'te pique ton matos. (Une araignée en plastique qui était posée sur le dessin, prend vie et s’en va, s’en que personne ne s’en rende compte).
Dans la salle à manger des Summers, Joyce raccommode une cape rouge avec sa machine à coudre, alors que sa fille est à ses côtés.
BUFFY : J'te remercie de me faire ça à la dernière minute.
JOYCE : Oh, je suis contente de l'avoir retrouvée. Voilà. (Donnant la cape à Buffy). Essaies-la. J'ai défait l'ourlet et j'ai agrandi un peu l'encolure.
BUFFY : (L'enfilant) Oh, ça va mieux. (Joyce lui sourit). Oh, non. Tu me lances un regard si nostalgique.
JOYCE : Pardonnes-moi. Je me souviens de la petite fille qui se déguisait avec ça. C'était il y a cinq, six ans de ça.
BUFFY : Oui. Quand le Petit Chaperon Rouge était le déguisement idéal.
JOYCE : Ton père adorait te sortir comme ça.
BUFFY : Il m'embêtait. (Elles sourient). Pour Halloween, je ne devais pas chercher mes bonbons, toute seule.
JOYCE : Il voulait que rien ne puisse t'arriver.
BUFFY : Ah, non. Il prenait les sucreries et c'était moi qui bossais.
JOYCE : Oh, c'est pas vrai, j'te jure. Les sucreries étaient pour moi. Ton père adorait passer du temps avec toi.
BUFFY : Pas assez, je crois.
JOYCE : Buffy.
BUFFY : Oui, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
JOYCE : Tu sais que notre divorce n'a rien à voir avec toi.
BUFFY : Non, j'sais pas. Je crois que tout ça, finalement, a un sens. Ouvrir son cœur à l'amour c'est ça se paye très cher. Peut-être que ce serait aussi bien de ne laisser entrer personne.
JOYCE : J'étais un peu de ton avis. Je ne sais pas si tu l'as remarqué mais je ne suis plus le papillon futile que j'étais, quand je vivais avec ton père. Je ne me suis fait aucune connaissance l'année de notre arriver à Sunnydale.
BUFFY : Et pourquoi ça ?
JOYCE : La peur. Je ne pouvais faire confiance à qui que ce soit. Ça m'a pris du temps et beaucoup d'efforts, mais j'ai un cercle de bons amis maintenant. Enfin, c'est pas évident. Je suis encore sur mes gardes. C'est certainement aussi dû au fait que mon dernier petit ami s'est transformé en robot meurtrier. Buffy, ma chérie, je serais toujours là pour toi. Et tu as Monsieur Giles, et tes amis. Crois-moi, tu n'as pas à avoir peur.
A la nuit tombée, des étudiants lancent des rouleaux de papiers toilette dans les arbres, vêtu de leur costume d’Halloween, sur le campus. Certain se courent après en riant, d’autre mange des bonbons. Pendant ce temps, Willow se prépare dans sa chambre tout en étant au téléphone.
WILLOW : Non, je vais aller te rejoindre là-bas. Oui, Buffy a dit qu'elle allait venir mais je ne l'ai pas encore vue. Il faudra faire attention qu'elle s'amuse. On va forcer la dose avec elle. Oui, et si Parker ose se pointer, je l'achève à la hache. C'est Halloween ! D'accord, bisou. (Elle raccroche et marche dans le couloir vêtu d’un costume de chevalier. Elle croise des étudiants, tous sont déguiser pour l’occasion. Un garçon habillé en fille sort d’une chambre et passe à côté d’elle).
DRAG-QUEEN : Willow, tu viens nous rejoindre ?
WILLOW : J'ai une bataille à livrer sinon je serais venue. (Elle passe à côté d’un étudiant déguiser en homard et d’une fille habiller en papier cadeau, qui sont en train de se disputer).
HOMARD : Il n'y a rien eu, j't’assure !
PAQUET CADEAU : Arrêtes ! J't’ai vu flirter avec elle !
HOMARD : Tu n'arrêtes pas de me faire des scènes pour rien. ? Je t'aime, tu le sais ça.
Beaucoup d’étudiant déguiser se rendent dans la maison hanté, ou la fête à commencer. Certains boivent, dansent ou arpente les couloirs. L’un d’eux, met une fille aux yeux bander devant un énorme saladier remplit de raisin.
JOSH : Alors, Rachel, tu mets les mains là-dedans ?
RACHEL : Vous êtes tous dingues !
JOSH : Oui, donne ta main.
RACHEL : (La main dans le saladier) Ah, c'est dégoûtant.
JOSH : Des yeux, ma chère Rachel, ce sont des vrais yeux ! Houa ! (La fille rit et retire son bandeau mais elle découvre qu’elle tient de vrai yeux sanguinolent. Elle hurle de frayeur alors que tout le monde est sous le choc. A quelques mètres de la maison, Buffy attend ses amis, habillée en Chaperon Rouge et tenant un panier en osier. Alex la rejoint par derrière, vêtu d'un superbe smoking alors que bon nombre d’étudiant marche dans la rue).
ALEX : Salut ! Qu'est-ce que tu as dans ton panier, petite fille ?
BUFFY : Des armes.
ALEX : Oh.
BUFFY : Je suis prévoyante. Joli smoking, Alex. (Ils marchent).
ALEX : Bond. Alex Bond. Tu te souviens la fois où on est devenu les personnages de notre costume ? Eh bah, j'aime autant me déguiser en agent secret.
BUFFY : Je ne veux pas te ruiner le moral mais j'ai bien peur qu'on te prenne pour un maître d'hôtel.
ALEX : Ça ira tant qu'on me laissera exercer certains de mes pouvoirs. (Ils rejoignent Willow et Oz).
BUFFY : Wow. Quelle toilette !
ALEX : Mais, qui êtes-vous donc, gente dame ?
WILLOW : Je suis Jeanne d'Arc. Je suis sûre qu'on a plein de choses en commun, comme par exemple, j'ai failli brûler en tant que sorcière et en plus, elle a une relation formidable avec dieu.
ALEX : Et vous êtes ? (Dit-il à Oz qui écarte sa veste, pour révéler une étiquette où est inscrit dieu). Dieu, bien sûr. (Le groupe marche). J'aurais dû penser à ça avant de louer mon costume. J'aurais pu être Dieu.
OZ : Blasphémateur. (Deux commandos portant des cagoules noires et des fusils sortent d'une haie juste en face des quatre amis).
BUFFY : Très jolis costumes ! Et puis, très discret.
WILLOW : C'est qui ceux-là, à votre avis ?
OZ : L'OTAN ?
ALEX : Ah, oui j’ai, j'ai invité Anya à se joindre à nous mais elle avait du mal à se trouver un costume qui soit effrayant, alors elle nous rejoindra là-bas.
BUFFY : Parfait. Ce soir, chacun a sa chacune, sauf cette andouille de Buffy.
WILLOW : J'te jure que t'es pas une andouille.
ALEX : Même si tu étais la reine des andouilles, nous on t'aimerait. (Willow donne un coup à Alex).
WILLOW : On va s'amuser comme jamais. (Les garçons se regardent, interloquer).
Les étudiants hurlent de frayeur et courent dans tous les sens dans la maison hantés. Buffy et ses amis entrent dans la demeure ou des cris d’horreur et des rires démoniaques résonnent, provenant des baffles. Des bougies, des toiles d’araignées, des bonbons, des squelettes sont disposé un peu partout dans la maison.
OZ : Que l'horreur commence. (Josh court dans un couloir, paniquer).
JOSH : Aidez-moi, au secours !! (Il chute dans les escaliers et meurt)
UNE VOIX : (Grondant) Relâchez-moi ! (Alex et les autres sont seuls au rez de chaussé).
ALEX : Y a pas d'ambiance là-dedans, où sont-ils passés ?
OZ : Il faut suivre les signes.
BUFFY : (Regardant la tête d'où provient le rire démoniaque) C'est terrifiant. Si j'étais le Petit Chaperon Rouge, ça ma traumatiserait à tout jamais.
WILLOW : (Marchant dans une toile d'araignée décorant l'une des portes de la fraternité, elle crie) Oh ! Toile d'araignée ! (Elle la retire d'elle). D'accord. Bravo. C'est très réussi.
OZ : Je dois dire que les copains sont pas obsédés par le plumeau. La poussière et les toiles sont d'origine. (Un squelette en plastique tenant un couteau sort d’un placard, Alex fait un bond en arrière, en criant).
ALEX : J'ai pas eu peur. J'ai joué la peur.
WILLOW : Là-dessus motus et bouche cousue. Même si on nous questionne séparément. (Oz remarque que sa petite amie à une araignée qui rampe sur son dos. Oz essaye de retiré la bestiole). Ah, ah ! Enlève ça ! (Il réussit et scrute sa compagne par sécurité).
OZ : Elle est partie.
WILLOW : Alors ça, c'est pas hygiénique !
BUFFY : Et si on allait là où on peut vraiment s'amuser ?
WILLOW : Oui. T'es sûr qu'elle est partie ?
OZ : Oui, j'en suis sûr. (Ils marchent et arrivent au bout d’un couloir. La Tueuse découvre une tache sur le sol, elle s’accroupit pour l’examiner).
OZ : Je croyais qu'ici c'était…
ALEX : Qu'est-ce que c'est ?
BUFFY : Du sang. (Elle sent ses doigts). Du vrai sang.
ALEX : Ça y est. Ils ont réussi à nous flanquer la chair de poule. Bravo, vous avez gagné les copains ! (Buffy entend un léger grincement, elle se relève).
BUFFY : Chut ! Vous entendez ce bruit ? On dirait, un bruit de souris ?
ALEX : Ceux sont mes chaussures de location en cuir vernis. J'avais dit au vendeur que…
WILLOW : Non, non, non. Attends je, je crois que j'ai entendu quelque chose aussi. Quelque chose de… (Ils lèvent la tête au plafond ou des centaines de chauves-souris sont accrocher. Les animaux s’envolent, le groupe se baisse et essaye de les faire fuir. Les chauves-souris partent, Oz en ramasse une qui est tomber au sol).
WILLOW : Oz, non, n'y touche pas…
OZ : Du caoutchouc. C'est fait en caoutchouc.
BUFFY : Mais bon sang, qu'est-ce qui se passe ici ?
ALEX : Ecoutes, peut-être que c'est rien. Peut-être que c'est un autre jeu. Ils ont fabriqué ça, avec des ressorts.
VOIX : (Grondant) Relâchez-moi !
ALEX : Ou alors, peut-être que c'est plus grave. (Anya se dirige vers la maison hanté, habillé d’un déguisement de lapin blanc et rose. Elle s’arrête devant un tapis).
ANYA : Où est l'entrée ? (Frappant sur le mur). Hé ! Ouvrez ! (Elle soupire, se recule et entend des hurlements provenant de la batisse. Une fille cri en frappant à une fenêtre de l’étage mais le mur recouvre subitement la fenêtre). Alex ! (Buffy et ses amis se dirigent vers la sorties, alors que les hurlements résonnent. Ils retournent dans la pièce où ils sont entrés mais toutes les portes ont disparues).
ALEX : Où sont les escaliers ?
WILLOW : Où est la porte ?
BUFFY : C'est l'endroit par où on est entré. On a tourné en rond. (Oz appuie sur un bouton).
OZ : J'arrête le son.
BUFFY : Oh, merci mon Dieu !
OZ : Appelles-moi Oz.
WILLOW : J'ai aucune envie de rester. Dites, si on s'en allait ?
BUFFY : C'est toi qui as insisté pour que je vienne.
WILLOW : Je suis sérieuse, Buffy. On ne sait pas comment ça va se passer.
ALEX : OK. C'est mon tour. Est-ce que vous entendez là ?
BUFFY : Aussitôt qu'on saura à quoi on a affaire, je saurais ce que moi j'aurais à faire. T'as entendu quelque chose ?
ALEX : Oui, je crois bien. C'est comme un chuintement.
BUFFY : Tu veux dire, tu veux dire un sifflement ?
ALEX : Je pense que le mot, chuintement est très bien choisi. (Buffy ouvre la porte d’un placard, ou un étudiant terrifier et tremblement, est accroupit).
CHAZ : Pardon. J'savais pas. Pardon.
OZ : Chaz ?
CHAZ : J'savais pas.
OZ : Qu'est-ce qui se passe ?
CHAZ : Il est…
BUFFY : Qu'est-ce qu'il y a ?
CHAZ : Il est vivant. Il est vivant. (Dit-il appeurer. Plus loin, un squelette prend vie).
BUFFY : Qui est vivant ?
ALEX :...Il est sous le choc.
BUFFY : Chaz, dis-moi ce qui s'est passé ? (Le squelette s’approche de l’élue en levant un couteau, derrière elle. Chaz hurle de terreur, le squelette blesse Buffy à l’épaule. Elle se retourne et lui donne un coup de poing. Le squelette s'effondre au sol, il est de nouveau en plastique. La jeune femme examine sa blessure tout comme Chaz et ses amis). Je crois que c'est la cape qui a tout pris.
ALEX : Fais voir.
OZ : C'est peut-être ouvert. A mon avis, t'as besoin d'un pansement. (Les cris de frayeur d’une fille se font entendre. Chaz retourne se planquer dans le placard, qu’il referme).
OZ : Se planquer derrière la porte d'un placard, c'est un bon plan.
BUFFY : (Regardant par-dessus son épaule) Quel placard ? (Il n'y a qu'un simple mur). Je vais monter à l'étage supérieur, voir s'il y a du monde. Si vous trouvez la porte de sortie, n'hésitez pas.
WILLOW : Tu dis que tu veux qu'on te laisse te débrouiller toute seule ?
BUFFY : On va chercher la seule et unique personne qui puisse comprendre ce qui se passe.
Giles est assis chez lui, il mange les sucreries qu’il a achetées. Il s’ennuie mais quelqu’un frappe à sa porte.
GILES : Oui, une minute ! J'arrive ! (Il ouvre la porte). Voilà les enfants… (Anya entre).
ANYA : Alex a des ennuis. Il faut que vous fassiez quelque chose tout de suite !
GILES : Anya ?
ANYA : Vous m'écoutez ? Alex s'est fait piéger !
GILES : Oh, et, où sont Buffy et les autres ?
ANYA : Oh, ils sont piégés aussi, mais vous devez sauver Alex !
GILES : Allons, du calme. S'il vous plaît, soyez plus précise.
ANYA : Oui, je…on devait se retrouver dans cette maison et je suis arrivée et il n'y avait pas de portes. A la place de la porte, il y avait cette fille derrière la fenêtre et ensuite, pouf ! Elle est partie.
GILES : Elle est disparue de la fenêtre ?
ANYA : Euh, non. C'est la fenêtre qui a disparu de la maison.
GILES : Hum. Imaginaire et réalité se confonde, comme si, comme si une sommation de l'au-delà commandait aux flux temporels. (Il prend un livre).
ANYA : Quoi ?
GILES : Oh, c'est rien. C'est rien. C'est rien. Il faut juste, qu'on aille chercher du matériel. Je ne m'inquièterais pas pour Alex. Il est avec ses amis.
Dans la maison hanté de la fraternité, Buffy et Willow discutent.
BUFFY : Willow, je veux que tu te rendes…
WILLOW : Tu te rends compte du ton que tu prends ?!
BUFFY : Je ne peux pas faire mon boulot si je m'occupe de votre sécurité.
WILLOW : C'est pas à toi de décider !
BUFFY : Désolée, je suis pas d'accord.
WILLOW : Bien sûr, t'as toujours raison.
ALEX : Et, on s'arrête un peu là. Buffy, peut-être que…
WILLOW : Etre Tueuse ne fait pas de toi automatiquement la patronne. T'es aussi paumée que nous tous ici.
OZ : De quoi il s'agit exactement ?
WILLOW : D'une simple incantation qui, qui sert à porter secours au voyageur s'il lui arrive de chercher en vain sa route.
BUFFY : Comment ça marche ?
WILLOW : On conjure un émissaire de l'au-delà de bien vouloir, éclairer le chemin.
BUFFY : On conjure ? Willow, je te prie d'être réaliste. J'te rappelle que ta magie n'est efficace qu'à cinquante pourcent.
WILLOW : (Fâchée) Oh, c'est ça ? Bon, comme ton physique ! (Elle s’éloigne).
BUFFY : Quoi ?! (Elle suit sa meilleure amie). Mais qu'est-ce que tu veux dire là ?
WILLOW : Je ne suis pas ton sous-fifre ! (Elle quitte la pièce, suivit de son petit ami).
OZ : Oh, la, la ! Mais t'es tendue toi.
ALEX : Dis donc, vous êtes rigolotes toutes les deux. (Dit-il à Buffy). Ecoutes, Buffy, on n'est tous fatigués et à bout de nerfs. Je suis d'accord, Willow a exagéré. Et je suis sûr en plus que c'est parce qu'en ce moment tu as des peines de cœur. Mais là, maintenant, il est hors de question d'agir séparément.) Ce que je veux dire, c'est que je te suis complètement. Tu peux compter sur moi. Tout ce que… (L’élue regarde autour d’elle, alors que le jeune homme est à ses côtés).
BUFFY : Alex ?
ALEX : Je dois dire que ton sens de l'humour à côté de la plaque m'étonne toujours.
BUFFY : Oh ! Alex mais où est-ce que t'es passé ?
ALEX : Bon, Buffy, t'arrêtes là. Ça va comme ça. J'suis là.
BUFFY : Ah ! Ça, c'est tout à fait lui, ça ! (Elle s’en va).
ALEX : Comment ça, c'est tout à fait moi ?
BUFFY : Alex ?
ALEX : Buffy ! (Il finit par entrer dans une pièce). Buffy ? (Dans un autre couloir, Willow boude).
WILLOW : Elle pense que je n'ai pas les capacités d'une vraie sorcière ! Quand même, je sais manœuvrer les forces du mal, aussi bien que n'importe qui. Et en plus là, c'est pas difficile. C'est juste une incantation, et je suis toujours très prudente. (Oz regarde autour de lui).
OZ : Y'avais des fenêtres à cet étage.
WILLOW : Regardes. On a trouvé les escaliers. (Elle monte les marches). Buffy, elle les a pas trouvé les escaliers !
OZ : Vous êtes vraiment pas faciles toutes les deux. (Il remarque qu’il se change peu à peu en loup-garou).
WILLOW : Il faut trouver l'endroit où ils ont mis au point leur cirque. Et à partir de là…
OZ : Willow, regarde ce qui m'arrive. (Elle se retourne vers lui).
WILLOW : Quelque chose de bon ? (Elle perd son sourire lorsqu’elle découvre qu’il se change en monstre). Oh, non. Encore ?
OZ : C'est parti. (Il s’éloigne, elle le suit).
WILLOW : Mais, mais c'est très étrange. Il n'y a pas de lune, ce soir.
OZ : Il faut que je m'en aille.
WILLOW : Non ! Ecoutes, on va trouver quelque chose des chaînes, ou des cordes pour t'empêcher d'aller courir partout.
OZ : C'est plus la peine !
WILLOW : Je vais dire l'incantation pour toi. Ça peut marcher, j'en suis sûre !
OZ : S'il te plaît !
WILLOW : Non !
OZ : Non ! (Il lui griffe la main. Son compagnon s’enfuit, attrister).
WILLOW : Oz ! Oz, ne me laisses pas ! (Sa voix résonne dans toute la demeure. Pendant se temps, Alex regarde son reflet dans un miroir).
ALEX : J'suis là. Je ne suis allé nulle part. (Il regarde une fausse tête décapitée posée sur une table en dégoulinant de sang). Bien. Je dois simplement me faire à l'idée que personne ne me voit. (La tête se met à bouger).
LA TÊTE : Je te vois. (Alex s'enfuit en courant. Oz est assis dans une baignoire, il essaye de contrôler sa transformation).
OZ : Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. Tu ne vas pas changer. (De son côté, Buffy arpente lentement les couloirs en tenant son arbalète. Willow est assise sur une table, en ayant les jambes croisées et en fermant les yeux).
WILLOW : C'est bon, j'y vais. Aradia, déesse des égarés, le chemin est sombre, la forêt est épaisse, l'ombre s'est étendue, apportez la lumière pour que le jour arrive. (Elle ouvre les yeux, une petite lumière flotte devant elle). Oh ! J'y suis arrivée. Et vous voilà. D'accord, je vois, vous vous attendez mes instructions. Conduisez-moi à Oz. (La lumière s’en va, la sorcière la suit). Attendez ! (La lumière verte s'arrête). Il faut d'abord libérer ceux qui se sont fait piéger à l'étage au-dessus. (D’autre lumière apparaisse). Même si on arrive à les trouver, il faut ensuite qu'on sorte de la maison. Alors, voilà ce qu'on va faire. (Les lumières deviennent de plus en plus nombreuses). Hé ! Mais arrêtez. Stop ! (Les lueurs bourdonnent et l’attaque). Faites pas ça ! Allez-vous-en ! Oz ! Oz ! (Elle se débat, Buffy entend les cris de sa meilleure amie). Au secours ! Au secours ! Oz ! (La Tueuse essaye d’ouvrir une porte mais elle n’y arrive pas). Aidez-moi ! Au secours !
BUFFY : Willow. (Elle défonce une autre porte et chute de quelques mètres pour atterrir dans la cave. La porte se referme). Dans la cave. Je dois être…dans la cave. (Elle a un peu mal).
VOIX CAVERNEUSE : Toute seule.
BUFFY : Qui a dit ça ? (Josh s’avance vers elle, alors qu’il est mort).
JOSH : Ils t'ont tous abandonnée. C'est toujours comme ça. Ouvres ton cœur à l'amour…et n'aies pas peur petite fille, tu n'es pas seule… (Buffy hurle quand des bras sortent du sol et l'attrapent) plus maintenant. (L’élue est en train de se débattre face aux morts vivants qui sortent du sol sur lequel elle est étendue et essayent de la maintenir au sol).
Anya et Giles sont devant la maison hantée, il fait glisser sa main le long du mur où la porte se trouvait à l'origine, tout en tenant un livre ouvert de l'autre main.
ANYA : Alors ?
GILES : Nous allons créer une porte. (Il fouille dans le sac qu’il a emmené).
ANYA : Créer une porte, c'est dans vos cordes ?
GILES : Je crois. (Il sort une tronçonneuse et fracasse un mur).
Buffy continue de se battre contre les morts-vivants.
JOSH : Ne dépenses pas une telle énergie dans ce combat, c'est perdu d'avance. C'est plus la peine de se battre. (La Tueuse finit par se rendre dans le grenier, ou la fête avait lieu).
BUFFY : Je suis en haut. Ça doit être là. (Elle découvre des étudiants qui sont terroriser et pétrifier dans tous les coins).
BUFFY : Oz ? (Il se retourne lentement vers elle, sous sa forme humaine. Willow entre dans la pièce en se débattant).
WILLOW : Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Allez-vous-en ! Allez-vous-en !
OZ : Willow ! Willow ! Qu'est-ce que tu as ?
WILLOW : Voyons, partez, partez ! Allez-vous-en !
OZ : Calmes-toi. Tout va bien. (Il la prend dans ses bras). Calmes-toi.
BUFFY : Je ne suis pas de ton avis. Il est urgent de sortir d'ici. (Alex est assis un peu plus loin).
ALEX : Moi, j'ai déjà dit ce que je pensais mais personne ne m'écoute jamais. Un type pas fichu d'entrer en fac n'a forcément rien d'intéressant à dire. Je ferais aussi bien d'aller m'éclater avec ma nouvelle petite copine, la tête qui parle toute seule.
BUFFY : Qu'est-ce qui t'arrive, tu es fou ? (Son ami se relève).
ALEX : Tu, tu, tu m'as entendu ? Tu peux me voir ? Oh, bien. Oh, j'suis soulagé !
OZ : La maison nous a séparés. Et elle veut nous faire peur, on dirait.
WILLOW : Mais…ça va mieux.
BUFFY : Attendez. On a été amenés ici. On a tous eu si peur, qu'on a fini par monter ici. Pourquoi ?
ALEX : Je les ai vus peindre ce motif, hier. (Ils s’approchent du symbole dessiné sur le sol). Ils le copiaient d'après… (Il voit un livre ouvert). Ça, là ! (Il donne le bouquin à la sorcière).
WILLOW : Je crois que c'est…du Gaélique.
BUFFY : Tu peux traduire ?
VOIX : (Grondant) Relâchez-moi ! Relâchez-moi !
BUFFY : Un p'tit quelque chose, j't’en prie.
WILLOW : Oui. Oui. Hum. L'icône est appelée la marque de Gachnar. Je crois que c'est une incantation magique pour un monstre appelé…
ALEX : Gachnar ?
WILLOW : Ah, oui. Là, je vois écrit que pour agir, la magie doit avoir été déclenchée. Gachnar essaie de se manifester dans l'espoir de devenir humain.
BUFFY : Comment ?
WILLOW : Il se nourrit de la peur.
BUFFY : Et, on a tous eu peur, c'est évident. Il faut arrêter. Il faut arrêter d'avoir peur.
ALEX : Alors, fermons les yeux et disons-nous que c'est un rêve.
VOIX : (Grondant) Relâchez-moi !
ALEX : (Rouvrant les yeux) Non, c'est un cauchemar, je vous assure ! Ce qu'on entend est réel !
BUFFY : Donc, notre peur le réveille. Si on s'en va tous d'ici… (La maison tremble).
ALEX : Bon plan ! On s'tire ! (Il se dirige vers une porte mais Giles entre, la tronçonneuse à la main. Le groupe se recule, effrayer).
ALEX : Giles ? Hé, les copains, c'est Giles ! Avec une tronçonneuse. Félicitations, Giles. (Anya entre en courant dans la pièce et serre Alex dans ses bras)
GILES : Le mur s'est refermé derrière nous. (Il s’aproche de Willow). Gachnar, bien sûr. Sa présence dénature la réalité des choses. Mais il n'est pas encore parvenu à trouver forme humaine. Il faut à tout prix qu'on l'en empêche.
BUFFY : Mais s'il y arrive, je pourrais le combattre.
GILES : Buffy, c'est ça Gachnar. (Il lui montre une représentation du monstre).
BUFFY : D'accord. Seule solution, rompre le charme. Y a pas autre chose à faire.
ALEX : Quoi que vous fassiez, il faut le faire vite. (Giles feuillette le bouquin).
GILES : Ça y est, ça y est. Le processus magique de Gachnar peut-être arrêté par l'un des deux moyens suivants. Détruire la marque de Gachnar… (Buffy fait un trou dans le plancher, là où est dessiné le symbole). N'est pas un des deux moyens et favorisera la naissance immédiate du démon de la peur. (Le dessin devient lumineux).
WILLOW : Regardez ! (La bâtisse tremble, une lumière aveugle le groupe. Un monstre sort du sol, la Tueuse et les autres sont sous le choc. Gachnar les regarde dangereuse mais il est minuscule).
BUFFY : C'est ça Gachnar ?
ALEX : C'est une montagne…qui accouche d'une souris.
GACHNAR : Je me présente, je suis le monstre de vos cauchemars ! (Les étudiants essayent de ne pas éclater de rires). J'apporte la terreur ! Tremblez devant moi. Ayez peur de moi !
WILLOW : Qu'est-ce qu'il est mignon !
GACHNAR : Tremblez !
ALEX : Qui s'est le pauvre petit démon de la peur ? C'est bizarre ! Tu aurais pas oublié de grandir, dis-moi ?
GILES : Je t'en prie, ne te moques pas du démon de la peur.
ALEX : Pourquoi, il peut grandir ?
GACHNAR : J'apporte la terreur !
GILES : Non, ce n'est pas…fair-play. Et puis ça pourrait Buffy, s'il se met à vouloir tuer…
BUFFY : Sa taille a de l'importance ?
GACHNAR : Ils vont tous vous abandonner, vous savez ça ?
BUFFY : Oui, oui. (Elle lève son pied et écrase le démon).
Plus tard, le groupe est chez Giles, en train de manger des bonbons et des chocolats.
OZ : Y a plein de caramels mous, Giles.
GILES : Allez-y, finissez-les.
BUFFY : Hum, celui-ci est bien meilleur. Tous les problèmes peuvent se résoudre avec du chocolat.
WILLOW : Je crois que j'vais avoir mal au cœur.
BUFFY : Presque tous. (Alex regarde Anya).
ANYA : Quoi ?
ALEX : Tu croyais faire peur avec ça ?
ANYA : J'ai peur des lapins.
GILES : Oh, nom d'un p'tit bonhomme. La légende !
BUFFY : Qu'est-ce qui se passe ?
GILES : Mais oui, j'aurais dû la traduire. (Il rejoint les adolescents avec un livre ouvert). Regardez. Regardez-là. Sous l'illustration de Gachnar. (Buffy prend le bouquin).
BUFFY : Qu'est-ce qu'elle dit ?
GILES : Taille réelle. (La Tueuse hausse les épaules et ferme le livre, en mangeant du chocolat).