Buffy est dans sa chambre, elle déballe ses affaires de son sac et les ranges dans son armoire. Une fois qu’elle a finie, elle met un gilet et entre dans la chambre de sa mère. Joyce est en train de planter un clou dans le mur.
BUFFY : Maman... (Sa mère sursaute et plante son marteau dans le mur. Sa fille grimace).
JOYCE : Oh ! Buffy. (Joyce retire le marteau et fait un trou dans le mur puis elle se retourne vers sa fille, en lui souriant).
BUFFY : Ah. Pardon.
JOYCE : Non, non, non ! C'est pas ta faute. C'est que depuis ton départ je, je m'étais tellement habitué au silence. (Elle sourit). Mais il n'y a pas de problème. (Elle finit par accrocher un masque africain effrayant, ce qui cache le trou). Regarde ! Ça vient du Niger. On a de quoi faire toute une exposition à la galerie. Alors, j'ai eu envie d'en prendre pour les accrocher ici. Ça égaie la pièce.
BUFFY : Je le trouve pas gai du tout. Pour moi, ça exprime plutôt la souffrance.
JOYCE : Disons que tu n'apprécies pas l’art primitif. (Elle voit que Buffy a un gilet dans les mains). Tu allais sortir ?
BUFFY : (baisse les yeux sur son gilet) Euh. Oh...euh, eh bien si, si tu veux bien, heu, euh...je voudrais retrouver Willow et Alex.
JOYCE : Pour une partie de chasse ?
BUFFY : Ah, non. Ce ne sont pas des vampires.
JOYCE : Euh, tu veux que je te prépare un sandwich ou autre chose ? Tu dois être morte de faim.
BUFFY : Tu sais, euh on, on sort de table. Et puis j'ai rarement faim tout de suite après le dîner.
JOYCE : Ah oui, c'est vrai. Euh, si tu veux je pourrais te conduire ? (Elle prend ses clés). Ils peuvent être n’importe où.
BUFFY : Maman, si tu ne veux pas que je sorte, t'as qu'à le dire.
JOYCE : Non, non. (regarde ses clés brièvement). Il faut que j'oublie toute cette histoire. Que je réagisse normalement...vas-y. Amuse toi bien.
BUFFY : Oui. Merci. (Elle sourit et fait signe à sa mère, puis quitte la chambre).
Buffy marche dans une ruelle, la nuit et regarde autour d’elle. Elle entend du bruit un peu plus loin. Puis elle aperçoit un homme portant un long manteau, qui marche, devant elle et dos à elle. La Tueuse le suit, intriguée. Il finit par se retourner, lève le bras, sort un pieu et attaque Buffy. La jeune femme riposte et découvre qu’il s’agit d’Alex. Son ami est au sol, surpris
BUFFY : (baisse le pieu) On ne t'a jamais dit qu'il ne fallait pas jouer avec des objets pointus? C’est très rigolo mais ça peut faire très mal.
ALEX : On ne t'a jamais dit de ne pas surprendre les gens ?! (Il essaie de reprendre son souffle. Il finit par sourire). T'es là Buffy ?! (Tout à coup, un vampire surgit et les attaques. Buffy finit par projeter son adversaire dans un tas d’ordure. La voix de Cordélia résonne dans le talkie-walkie qu’Alex porte à sa ceinture).
CORDELIA : On arrive, mon Oiseau de Nuit.
BUFFY : (surprise) Oiseau de Nuit ? (Le vampire s’est relevé et se précipite sur eux). Oh! (Willow, Oz et Cordélia interviennent. Tout le monde se bat pendant de longues minutes).
CORDELIA : (la reconnaît) Oh, Buffy. (Buffy la pousse sur le côté et lève son pieu lorsqu’elle voit le vampire se précipiter sur elles. Cordélia perd l’équilibre et tombe par terre près de Willow. Buffy tue son ennemi. La Tueuse se retourne vers ses amies, qui reprennent leur souffle. Elle leur sourit et leur fait un petit signe de la main).
BUFFY : Bonsoir.
GENERIQUE
Le scooby-gang se trouve devant la porte de l’appartement de Giles.
BUFFY : Il, il est un peu tard. Et c'est peut être mieux qu'on revienne demain. (Elle se tourne vers les autres). Et s’il m'en veut ?
ALEX : Hein ? Bah pourquoi ? Oh, parce que tu t’es enfuie en abandonnant ton poste, tes amis, ta mère et parce qu'il n'a pas dormi à cause de son inquiétude pour toi ? (à Oz et Willow) Moi je préfère attendre dehors. (La jeune femme finit par frapper à la porte. Giles lui ouvre. La Tueuse et son Observateur échange un regard). Eh oui. Etonnant. (Giles remet ses lunettes). Au moment où vous n'osiez plus y croire, où vous vous étiez habitué à ne plus avoir de protégée, on frappe à la porte. Et qui est là ?
GILES : Je te remercie, Alex...bienvenue chez moi, Buffy.
Oz, Willow, Buffy et Alex sont sur le canapé, dans le salon de Giles. Cordelia est assise à côté d'Alex sur une chaise. L’Observateur est debout, accoudé sur le dossier d’une chaise.
BUFFY : Je suis arrivée il y a quelques heures mais je suis allée voir ma mère en premier.
GILES : Oui. Tu as bien fait. Comment l’as-tu trouvée ?
BUFFY : Assez facilement. Je me rappelais de l'adresse.
GILES : Ah, ah, oui, bien sûr. Ça s'est bien passé entre vous ? (La bouilloire siffle dans la cuisine). Oh. Excusez-moi. (Il quitte la pièce).
OZ : Alors, c'est fini ? T’es plus accusée de meurtre ?
BUFFY : Oh. Enfin. Tu parles d'une histoire.
ALEX : Ouais. Et où es-tu allée ? T'es partie en Belgique ?
BUFFY : (le regarde curieusement) Pourquoi j'aurais été en Belgique ?
ALEX : Oui et pourquoi tu n'y aurais pas été ? (sourit et ricane) Pourquoi pas ? ! (Ils rient tous).
BUFFY : Et toi, Alex ? Qu'est-ce que tu deviens ?
ALEX : Oh, moi, la routine. (Dans la cuisine, Giles retire ses lunettes, ému et heureux).
CORDELIA : Merci bien.
ALEX : Bon, d'accord, il s'est passé plein de truc.
BUFFY : Hum, je préfère ça. C’est bon le changement.
ALEX : T'as raison. Mais si tu savais tout ce qui m'est arrivé depuis ton départ. Par exemple, euh...
CORDELIA : C'est ça. Dis tout de suite que c'était leur fête ! (Giles se ressaisit, esquisse un sourire, prend un plateau rempli de gâteau et de tasse et retourne dans le salon).
ALEX : Les parents de Cordélia lui ont payé des vacances de rêve.
BUFFY : Oh, je te plains.
GILES : Et voilà. (pose le plateau sur la table basse) Là, c'est prêt. (Il s’assoit).
CORDELIA : Finalement, tu as vécu dans un terrier ou quoi ?
BUFFY : Oh, c’est une longue histoire.
ALEX : Laisse tomber le passage émouvant sur les vieux papis, sur le sauvetage de la ferme et raconte nous la taule.
GILES : (verse plusieurs tasses) Peut être que Buffy souhaite se reposer avant de répondre à toutes tes questions sur ce qu'elle a fait pendant l'été.
BUFFY : C'est assez vrai.
ALEX : Message reçu. Oh, d'ailleurs, si tu as besoin de temps pour souffler, on s’occupe des vampires.
BUFFY : J’ai remarqué. Vous avez l'air parfaitement sur le coup, avec radio-guidage et puis tout ce qu'il faut.
CORDELIA : Ouais mais cette combinaison genre Rambo, c'est ridicule, c'est ringard. Je me disais qu'on pouvait trouver un style plus sport, plus souple.
WILLOW : C'est vrai qu'on s'améliore. On en a dégommé neuf sur dix.
OZ : Six sur dix.
WILLOW : Six sur dix.
ALEX : Peu importe, on pourra t'initier à nos méthodes.
BUFFY : Je te remercie pour ton offre mais je pense que je vais retourner à ma bonne vieille routine. Le lycée, un peu de chasse. Ma vie de jeune fille. En fait, je m'offrirais volontiers un petit break. Qu'est-ce que vous faites demain ?
ALEX : Oh, moi rien mais... (prend le bras de Cordelia avec sa main) je dois obéir à ma maîtresse.
CORDELIA : T’aimerais bien, ouais.
BUFFY : Willow ?
WILLOW : Hum, demain je...
BUFFY : S'il te plaît. Allez, maintenant qu'on peut être ensemble à nouveau.
WILLOW : D’accord. J’avais du boulot à finir mais je peux changer mes projets.
GILES : (lève sa tasse) Pour ce qui est du lycée, Buffy, il va falloir que tu, que tu affrontes Mr. Snyder...
BUFFY : Oh, je sais. Maman a rendez-vous avec sa Majesté L'Ordure. Elle le fera céder.
Le lendemain, Joyce et Buffy sont assises en face de Snyder, dans le bureau de celui-ci.
SNYDER : Absolument pas. Sous aucun prétexte.
JOYCE : Mais vous ne pouvez pas l'exclure. Vous n’avez pas le droit.
SNYDER : Non seulement j’en ai le droit mais en plus, j'éprouve un grand plaisir à ne pas la réinscrire. Au point d'en frissonner.
JOYCE : Buffy a été lavée de tout soupçon.
SNYDER : C'est vrai. Et si son profile n'est pas tout à fait celui de la meurtrière type, il n'en reste pas moins que son comportement trouble l'ordre de mon établissement. En plus, sa moyenne est trop insuffisante pour...oh pardon. Encore un petit frisson. (Sourit-il).
JOYCE : (avec de la colère dans la voix) Comment osez-vous être aussi désinvolte alors qu'il s'agit de l'avenir de ma fille ?
SNYDER : Je suis certain qu’une jeune fille qui a autant de talent que Buffy s'en sortira dans la vie. Au fait, en arrivant ce matin j'ai remarqué que le marchand de hot-dogs embauche. (Buffy le regarde avec de la haine dans les yeux) Tu seras très mignonne avec le costume.
BUFFY : On s'en va, maman. (Elle se lève et se dirige vers la porte. Sa mère se met debout et regarde Snyder).
JOYCE : Ne soyez pas trop fier. Si cela est nécessaire, je m'adresserais directement au Maire. (Elles quittent la pièce).
SNYDER : Comme c'est intéressant.
Joyce conduit sa voiture, Buffy est à ses côtés. La mère de la Tueuse se gare devant un café.
JOYCE : Ne t’inquiète pas pour tes études, ma chérie. S'ils ne veulent pas te reprendre à Sunnydale, on pourra trouver une école privée.
BUFFY : Une école privée ? Kilts et vestes croisées ? Tu veux que je ressemble à une petite fille sage ?
JOYCE : (sourit) Oh ça t'irait pas si mal.
BUFFY : Et les cours par correspondance ? C’est pas réserver à ceux qui ont pas les moyens de faire autrement.
JOYCE : On va trouver une solution. Hein ? (Elles s’embrassent). Embrasse Willow. (Sa fille se détache et quitte le véhicule).
Buffy attend Willow, assise sur un banc. Plus tard, elle finit marche en direction de sa maison. Une femme sort de la demeure et s’arrête devant Buffy, en souriant.
PAT : Oh, bonjour ! Toi, tu es sûrement Buffy ! (descend les marches du porche) Je ne me trompe pas ? Ce que tu es jolie.
BUFFY : (incertaine) Merci.
PAT : Oh, moi c'est Pat. (lui tend la main) Je suis avec ta mère au club. (elles se serrent la main) Elle t'a peut-être parlé de moi ?
BUFFY : Je ne crois pas...
PAT : Je, euh, j’ai en quelque sorte pris soin d'elle pendant que tu étais toi même, (lève les yeux au ciel) enfin, à droite à gauche, je ne sais pas. (Buffy détourne le regard). Quoiqu'il en soit entre, entre ta situation et sa lecture des 'Profondeurs de l'infini', elle était, elle était effondrée. Tu peux imaginer. (La Tueuse esquisse un sourire). Il faut que j'y aille. Je dois préparer des empanadas pour mon cours d’espagnol ce soir. (ricane) Cours embrasser ta maman. Il faut vous soutenir maintenant. (Elle sourit et part).
Buffy entre dans la cuisine ou se trouve sa mère.
BUFFY : Pat est contente que je sois rentrée. (Elle se dirige vers le placard).
JOYCE : Oh. Elle participe au club...
BUFFY : De lecture.
JOYCE : Oui.
BUFFY : Ouais, je sais.
JOYCE : (la regarde) Oh, pendant que j'y pense, Willow vient d’appeler.
BUFFY : Où est-ce qu'elle était ?
JOYCE : Euh, ça je ne sais pas mais elle a dit qu’elle rappellerait.
BUFFY : Pas d'autre message ?
JOYCE : Non. Euh, j'ai pensé à quelque chose. Si on invitait Willow et Mr. Giles et la petite bande à dîner demain soir ? (sourit) Ça serait sympa ? Dans la mesure où je leur en ai déjà parlé, j’espérais un oui. (Sa fille lui sourit).
BUFFY : Ce serait sympa.
JOYCE : Bien. Tu peux aller chercher le service en porcelaine, s'il te plaît ?
BUFFY : Maman, Willow et ma petite bande n'ont pas besoin de porcelaine pour manger. On a besoin d'assiette normale.
JOYCE : On n'a jamais personne à dîner. Fais-moi plaisir. (Sa fille soupire et se rend à la cave).
Buffy entre dans la cave, se met devant une grande étagère et monte sur un escabeau. Elle trouve une photo d’elle ou elle pose avec Alex et Willow. Puis elle prend quelques assiettes mais le cadavre d’un chat qui était tout en haut du meuble, tombe au sol. La jeune femme est écœurée.
Quelques minutes plus tard, la Tueuse creuse une tombe dans son jardin avec sa mère à ses côtés.
BUFFY : C'est la dernière fois que je descends à la cave pour des assiettes. (Joyce dépose la dépouille du chat sur le sol, qui est enfermé dans un sac).
JOYCE : Tu ne veux pas dire quelque chose ?
BUFFY : Genre, euh...merci d’être passé pour crever ici ?
JOYCE : Pourquoi pas...bonne route petit chat qui avait perdu son chemin ? Repose en paix. (Sa fille finit par reboucher la tombe).
Dans la nuit, chez les Summers, tout le monde dort. Soudain, le masque africain qui se trouve accrocher dans la chambre de Joyce, se met à briller. Le chat qui était mort quelques heures plus tôt, se remet à miauler. Il quitte son trou et s’en va.
Dans le lycée de Sunnydale, Buffy marche dans les couloirs, qui sont vide. Puis elle se rend dans la cour et descend lentement des escaliers, sous un soleil radieux. Angel s’avance auprès d’elle.
BUFFY : Je pensais les trouver ici. (Ils marchent lentement côte à côte).
ANGEL : Ils sont là. Ils t’attendent.
BUFFY : (le regarde) Suis-je en plein rêve ?
ANGEL : (sourit et ricane) C'est à moi que tu poses la question ? (Buffy regarde devant elle). Vas-y maintenant.
BUFFY : (le regarde) J'ai peur.
ANGEL : (hausse les épaules et la regarde) Je comprends. (Il s’arrête, éclairer par les rayons du soleil et la regarde s’éloigner).
Buffy se réveille et se rend dans sa cuisine, ou se trouve sa mère.
JOYCE : J’ai téléphoné au secrétaire du Département Scolaire. Il est beaucoup plus arrangeant que cet horrible moralisateur déprimé.
BUFFY : Maman...
JOYCE : En tout cas il m'a donné rendez-vous cet après-midi. Quant à une école privée, Mlle Porter accepterait ton admission. (Buffy ferme le frigidaire et se retourne pour lancer un regard à sa mère). J’ai tout mis par écrit, là, pour toi.
BUFFY : Une école de filles ? (va vers la table pour lire le papier) Donc pas de garçon, kilt et blazer ? (regarde sa mère) Pourquoi pas des cours de travaux ménagers ?
JOYCE : Buffy, tu n'as pas toujours fait le bon choix. Tu dois assumer d'en subir les conséquences. (Sa fille baisse les yeux).Rien est encore arrêté. J’aimerais tellement que, que tu dises la vérité. Je veux dire, ce n’est pas ta faute, tu as des circonstances atténuantes. Ils, ils pourraient faire des concessions.
BUFFY : Je ne peux pas le dire. Ce n’est pas anodin de traquer les vampires.
JOYCE : (se dirige vers la porte avec la poubelle) Seulement à quelques personnes comme Mr. Snyder et pourquoi pas la police ? Peut-être que ça les arrangerait bien d’avoir...un superhéros. (Buffy est surprise). C'est le terme qui convient, non ? On peut t'appeler comme ça ? (Elle ouvre la porte de la cuisine, prête à sortir ses ordures mais le chat qu’elles avaient enterré, entre en courant dans la maison).
Plus tard, Buffy ouvre sa porte à Giles.
BUFFY : L'animal domestique de l’Enfer vous attend. (Elle indique l’étage supérieur. Giles lève les yeux et commence à grimper les escaliers alors que Buffy ferme la porte puis le suit.
Il entre dans la chambre de Joyce. Le chat se cache sous le lit. Giles parvient à l’attraper).
GILES : Là. Oh, oh, c'est une véritable puanteur ! (Il enferme l’animal dans une cage).
BUFFY : Oui, moi j'aurais choisi Forêt de Pins, ou Brise d'Avril, mais maman a voulu Chat Crevé.
GILES : Bien. Voilà. Je l'emmène à la bibliothèque afin d'essayer de déterminer son origine.
(Il lève la cage et se tourne vers Joyce. Il remarque le masque sur le mur). Oh, c’est...saisissant et...Nigérien.
JOYCE : Oh. Oui. Je, je travaille avec un merveilleux marchand spécialisé dans ce genre d'œuvre d'art et...
BUFFY : (l’interrompt) Vous savez, j’adore échanger des propos sur l'art, c'est passionnant mais là on a du travail. Enquête à mener.
GILES : Non tu, tu devrais rester avec ta mère. Peut-être que tu, tu ferais mieux de...
JOYCE : Non, non, non, je vous en prie. Elle peut aller avec vous.
GILES : En fait, elle n'a pas le droit. Elle ne peut... (à Buffy) Tu ne, tu n'es pas autorisée à entrer dans le lycée.
BUFFY : Oh.
GILES : Je suis navré. Hum, euh...je, je t’appelle dès que j'en saurai plus. (Il prend la poignée de la porte. Le chat grogne).
JOYCE : On vous voit ce soir ?
GILES : Ce soir, oui. Il ouvre la porte et part.
Dans la bibliothèque du lycée, la cage qui contient le chat est sur la table. Oz l’examine de très près, apparemment pas gêné par la puanteur. Willow est plongée dans les recherches. Cordélia reste à distance tandis qu'Alex observe Oz.
OZ : Il a la couleur de la mort. Il a l'odeur de la mort. Et pourtant il bouge encore. C’est très intéressant.
CORDELIA : Joli petit minou. Vous n'avez rien trouvé de mieux ? Un petit tigré, un angora ou même un cochon d'Inde ? (Elle s’assoit en face de Willow pour l’aider dans les recherches).
GILES : (descend les escaliers) Il s'agit de comprendre pourquoi et comment il est sorti de sa tombe. Pas de le ramener chez moi pour lui donner du lait chaud.
OZ : Je l’aime bien. Comment on va l’appeler ?
WILLOW : Vous pensez à l'invitation à dîner de Buffy ce soir ? J’ai dit à sa maman qu'on pouvait peut être apporté quelque chose.
CORDELIA : Guacamole. (Tout le monde la regarde. Elle ne s’en rend pas compte et continue à lire).
ALEX : Oh, on admirait la pureté de la bête.
CORDELIA : (regarde tout le monde) Quoi ? Du guacamole. C'est tout prêt, je cuisine pas. C’est ça que j’apporte.
OZ : (s’adosse à sa chaise) C'est une soirée de quel style ? C'est plutôt petite réunion, fiesta ou concert folk ?
CORDELIA : Ça fait une différence ?
OZ : Ah oui. Petite réunion c’est du brie, musique jazz cool, fiesta, guacamole, remplacez le jazz cool par de la musique techno et de la bière plus forte et concert folk, eh bah, du folk et peu importe ce qu'on mange.
ALEX : Moi, j'ai horreur du brie.
CORDELIA : T'as raison. Ça sent comme le chat de Giles.
GILES : Ce n’est pas mon chat.
ALEX : (l’interrompt) Et de quoi on pourrait parler autour d'une table ? 'Alors, Buffy, tu t'es fait de nouveaux potes proxénètes en voyage ? Et oh, tant que j'y pense, merci de nous avoir pourri la vie ces trois derniers mois.'
WILLOW : Alex...
ALEX : Oh, vous savez ce que je veux dire. Elle veut pas parler de ça et nous, on ne veut pas en parler non plus, alors on la ferme et on danse !
WILLOW : C'est vrai que Buffy a dit qu’elle voulait lâcher prise, e-et prendre du bon temps. (à Oz) Hey, les garçons, vous pourriez peut être répéter chez Buffy ?
OZ : Ah ouais, je trouve que c'est plutôt une bonne idée.
GILES : Euh, ce n'est pas sûr que, une... fiesta...
OZ : Concert folk.
GILES : Un concert folk soit, soit tout à fait à l'ordre du jour. C'est à dire que...c'est...c'est peut être que quelque chose de plus intime serait...Buffy vient juste de rentrer. Elle est sans doute un peu désorientée.
WILLOW : Raison de plus pour bien l'accueillir. Quoi de mieux qu'une belle fête pour dire 'Bienvenue, Buffy.' (Alex frappe Giles dans le dos. Giles se retourne pour lui lancer un regard).
ALEX : D’accord, on a un vote du vieux monsieur pour une Soirée Fromage, maintenant qui lève la main et vote pour qu'on s'éclate, hein ? (Tout le monde sauf Giles lève la main et sourit).
GILES : D'accord, d'accord. Vous avez gagné. Son retour c'est ce qu'il y a de plus important.
(Le chat miaule encore. Giles continue de feuilleter un livre). Maintenant tout va redevenir normal. Il tourne une page ou le masque de Joyce est dessiné, sans qu’il ne fasse attention).
La salle à manger des Summers, est décorer et la table est magnifiquement habillée. La sonnerie retentie, Buffy ouvre la porte. Pat est en face d’elle, avec un plat dans les mains.
PAT : Oh, tu es là ! (entre) Le papillon ne va pas s'envoler ce soir, j'espère. Joyce m'a dit que vous pourriez être un de plus, alors j'ai décidé d'oublier la solitude et de m'amuser ! (sourit) Je parie que tu aimes les empanadas. (Elle tend le plat à la jeune femme, qui sourit).
BUFFY : Vous voulez voir maman ?
PAT : S’il te plaît.
BUFFY : Maman !!! (Joyce descend les escaliers et rejoint son amie).
JOYCE : Oh, Pat ! Tu es là. Buffy, j'espère que ça te fait plaisir. (Les deux femmes s’étreignent).
PAT : Bonsoir ! (La sonnette retentit encore. Buffy, qui place les empanadas sous un bras, se retourne et va ouvrir. C’est Devon et le groupe d’Oz).
DEVON : Salut, Buffy. Où tu veux qu'on mette l'orchestre ? (Il entre dans le living room et examine la pièce pour trouver un bon endroit).
BUFFY : Quoi ? L'orchestre ? (Le petit groupe le suit).
Dans la soirée, la musique retentie dans toute la maison. De nombreux étudiants sont dans le salon, en train de boire, danser et manger. Les amies de la Tueuse sont également présent. Buffy ne se sent pas trop à sa place, elle finit par se dirigée ver Willow.
BUFFY : T'es là ?
WILLOW : (sourit) Ouais !
BUFFY : C’est fou ce qu'il y a comme monde.
WILLOW : (regarde Buffy) T'es contente ?
BUFFY : Oh. Oui, oui. C'est très bien. Je, je, j’espérais un peu que...qu'il n'y aurait que nous.
WILLOW : Qu'est-ce que tu dis ?
BUFFY : (plus fort) Que c'est vraiment super mais que, que j’espérais un peu qu'on se retrouverait entre nous, la bande...
WILLOW : Je t'entends pas. (La musique est bien trop forte. De plus, Willow s’intéresse plus à Oz qu’à sa meilleure amie. Buffy s’éloigne mais elle revient auprès d’elle et emmène Willow à l’écart de la foule).
BUFFY : Qu'est ce qui se passe ? J'ai...j'ai comme l'impression que tu m’évites, que, que tu ne veux pas me voir.
WILLOW : (à l’air surpris) Quoi ? Je t’évite pas. La preuve, regarde, je suis là, je te parle.
BUFFY : Alors je me trompe.
WILLOW : Oui ! Tu te trompes. Tout ça c'est pour toi. Une fête pour être ensemble.
BUFFY : Je te crois.
WILLOW : Tu me crois ? Tant mieux. (Elle retourne auprès du groupe de musicien. Dans la chambre de Joyce, le masque qui se trouve au mur, brille de nouveau).
Un accident s’est produit sur la route, un corps est allongé sur le sol. Un ambulancier essaye de le réanimer puis il part en courant chercher du matériel. Le cadavre finit par ouvrir les yeux et s’assoit, malgré ses nombreuses blessures.
Chez les Summers, Buffy se faufile parmi les étudiants. Alors qu’elle était sur le point de quitter la maison, elle trouve Alex qui embrasse Cordélia.
ALEX : Oh, Buffy, bah...où est-ce que tu vas ?
BUFFY : Euh, je voulais...enfin toute cette musique ça me tourne un peu la tête.
ALEX : Super fête, tu trouves pas ? Tout le monde est content que tu sois là. Tu nous manquais.
BUFFY : J’ai manqué à des gens que je ne connais même pas. Elle jette un œil sur la foule.
C'est normal que Giles ne soit pas là ?
ALEX : Il fait le rat de bibliothèque le plus tard possible mais il pourrait pas rater ton retour, hein. T'inquiète pas. On est tous, on est tous tellement heureux de te revoir. Hein ? Toi aussi? (Dit-il a sa petite amie, qui était en train de l’embrasser dans le cou).
CORDELIA : (sourit) Hein ? Moi aussi ! (acquiesce (à Alex) Et pourtant tu commençais à me plaire en chasseur de vampire.
ALEX : Je commençais ?
CORDELIA : Tu le sais bien, Oiseau de Nuit. (Ils sourient et ricanent. Ils recommencent à s’embrasser. Buffy se sent de trop).
BUFFY : Je crois que je vais, bon euh... (abandonne) Ouais, d'accord. (Elle repart. Les yeux du masque devienne de plus en plus rouge).
A l’hôpital de Sunnydale, une équipe essaie de ranimer une victime d’un incendie. Une infirmière tend un défibrillateur tandis qu’un médecin lui fait un massage cardiaque et une autre infirmière le ballonne.
DOCTEUR : Respirez. Respirez. (La victime meurt. L’équipe médical quitte alors la pièce mais le cadavre ouvre les yeux, se relève et marche en laissant un traîné de sang).
INFIRMIERE : Ah !! (Le zombie frappe la jeune femme violemment et part).
Buffy ère parmi la foule qui se trouve dans son salon. Elle finit par entendre une conversation entre deux lycéens.
GARCON : C'est en quel honneur cette fête ?
AUTRE GARCON : Je crois que c'est pour la réinsertion d'une petite gonzesse. C'est ce qu'ils m'ont dit. (La Tueuse s’éloigne et surprend une conversation entre sa mère et Pat qui se trouvent dans la cuisine, en train de boire).
JOYCE : Wow !
PAT : Dis-moi, est-ce que tu te sens bien Joyce ? Hum ? Sincèrement ?
JOYCE : Sincèrement ? Oh…j’en sais rien. C'est vrai que pendant l'absence de Buffy, je n'avais qu'une idée en tête, la prendre dans mes bras et lui dire combien je l'aime. Que tout soit comme avant.
PAT : Mais ?
JOYCE : Quand elle est rentrée, j'ai cru que tout irait mieux mais d’une certaine manière, c’est encore pire.
La Tueuse monte dans sa chambre, l’air triste. Elle prend un sac, le pose sur son lit et met quelques vêtements dedans. Elle est prête à repartir.
Dans le parc de la ville, plusieurs mort-vivants se dirigent vers la maison des Summers. Le masque Nigérien semble les appeler.
Pendant ce temps, dans la bibliothèque, le chat miaule dans sa cage. Giles est toujours plongé dans les livres. Cette fois, il trouve ce qu’il cherchait et lit.
GILES : Oh, mon dieu ! (Il prend un téléphone et appel sa protégée mais la musique est si forte, que personne ne se soucie du téléphone. Toutefois, un lycéen finit par le décrocher).
GARCON : Parlez, vous dansez ?
GILES : (plan de lui) Il faut que je parle à Buffy. Immédiatement ! J'ai des informations extrêmement importantes. (Quelqu’un casse un verre dans le salon ou se trouve la fête).
GARCON : (au garçon qui a cassé le verre) Ouais ! Tu l'as fait tomber ! N'oublie pas, t'as un gage !
GILES : (plan de lui) S'il vous plaît, passez-moi Buffy ! Vite !
GARCON : (plan de lui) Hein ? Buddy ? (à son ami) Hey, c'est vrai, il a un gage.
GILES : Buffy !
GARCON : (tend le téléphone vers la foule) Hey ! Quelqu'un veut parler à un Buddy ! Hey, y a un Buddy ici ? Désolé. (Dit-il à Giles). Il n’est pas là. Vous vous être trompé de numéro, Mr. le Préfet. (Il raccroche)
GILES : (plan de lui) Allô ? Allô ?! (Il prend ses affaires, alors que le chat miaule férocement).
Buffy rassemble ses affaires dans sa chambre mais Willow entre dans la pièce.
WILLOW : Tu fais ta valise ? Tu es juste passer prendre ta brosse à cheveux et tu repars?
BUFFY : Je ne manquerai à personne.
WILLOW : (sarcastique) Oh, non. Et surtout amuse toi. Et n'oublie pas de ne pas nous écrire.
BUFFY : (se retourne vers Willow, sanglotant) Pourquoi t'es agressive avec moi ? J’essaie de...
WILLOW : Tu essaies quoi ? On dirait plutôt que tu laisses tout tomber !
BUFFY : J'essaie de rendre les choses plus faciles.
WILLOW : Pour qui ?
BUFFY : Vous avez l'air de bien vous débrouiller sans moi.
WILLOW : Excuse nous de nous être débrouillés. Mais qu'est-ce que tu voulais qu'on fasse ? Sans toi on avait pas le choix.
BUFFY : Je suis désolée d’avoir dû partir mais tu ne sais pas ce qu'il a fallu que j'endure.
WILLOW : Tu pourrais peut être me le dire.
BUFFY : Non. Tu n'y comprendrais rien.
WILLOW : (réfléchit) Bon, c'est peut-être pas important que je comprenne. Mais par contre...c'est important que tu me parles.
BUFFY : Tu m’évites sans arrêt, alors comment veux-tu que je te parle ?
WILLOW : C’est pas facile, Buffy ! Ce que tu vis est sans doute très difficile mais moi aussi.
BUFFY : Je sais que tu t’es inquiétée pour moi mais...
WILLOW : Non ! Je, je ne te parle pas de ça. Je te parle de ma vie. Je veux dire qu'à moi...à moi aussi il arrive des choses. Je suis amoureuse, je suis amoureuse sérieusement d'un loup-garou et, et j'apprends la science des sorcières et comment tuer les vampires et je n’ai personne à qui parler (commence à sangloter) de tout ça. Qui puisse comprendre que ça me fait peur. Et tu étais ma meilleure amie.
Giles est au volant de sa voiture, en train de rejoindre la Tueuse.
GILES : Si elle savait. (Il imite Joyce) 'C'est un très beau masque. C'est un merveilleux collectionneur qui me l'a donné.' Tu parles. Oh non ! (Il renverse accidentellement une personne. Il s’arrête). Oh, mon dieu ! (Il s’arrête, descend et accourt près de la victime). Vous êtes blessé ? Répondez-moi. (L’homme se retourne vers lui et il comprend qu’il a affaire à un zombie). Oh non ! (Le mort-vivant le saisit à la gorge, alors que d’autre zombies s’avancent lentement vers eux).
Willow et Buffy sont toujours en train de s’expliquer.
BUFFY : Tu ne peux pas savoir à quel point vous m'avez manquée. Chacun de vous. Chaque jour j'ai voulu te téléphoner.
WILLOW : C'est dommage, Buffy. C'est dommage que tu ne l'aies pas fait. (Joyce passe devant la chambre et voit le sac de Buffy sur le lit).
JOYCE : C’est quoi ça ? C'est une plaisanterie ?
BUFFY : Maman, s’il te plaît, je veux juste...
JOYCE : (l’interrompt) Non, je ne peux pas juste ! Je, je veux que tu m'expliques !
WILLOW : Elle était en train de s'enfuir.
BUFFY : Non, c’est pas vrai. C'est, c'est pas...si, peut être bien.
JOYCE : Il n'y a pas de 'peut être' qui tienne ! Je veux que tu m'expliques tout de suite. Qu'est-ce que tu crois ? Que tu peux te volatiliser à la moindre...
BUFFY : Arrête ! Je t'en prie ! Ah, je sais pas. Je comprends pas ce qui m'arrive. (Elles quittent la chambre et descendent les escaliers).
JOYCE : Tu n'as pas intérêt à quitter cette maison ! (Sa fille ne l’écoute pas).Maintenant, ça suffit. (Elle attrape Buffy par le bras et la retourne vers elle).Toutes les deux il serait tant qu'on se parle. (Les musiciens arrêtent de jouer et un silence règne. Tout le monde les regarde). BUFFY : (implore) Maman, je t'en prie... (Alex et Cordélia s’avancent vers elles).
JOYCE : (l’interrompt, en colère) Tu vas m'écouter ! Ça m'est égal. Ça m'est égal ce que tes amis pensent de moi. Tu vas m'écouter parce que je suis au bord de la crise de nerf, Buffy. Je me contrôle. Mais là la coupe déborde. Est-ce que tu as une petite idée de ce que j'ai traversé?
BUFFY : Maman, c’est pas le moment...
JOYCE : (l’interrompt encore) Non mais tu imagines ? Des mois, des mois sans savoir. Sans savoir si tu étais morte quelque part dans un fossé ou, ou en train de mener la grande vie...
BUFFY : (l’interrompt) Mais je n'ai fait que t'obéir ! C'est toi qui m'as dit de partir. Tu m'as dit 'si tu passes cette porte, ne reviens jamais'. Tu venais d'apprendre qui j’étais vraiment et tu n’as pas pu le supporté. Tu ne t'en souviens pas ?
JOYCE : Oh si ! Je me souviens du choc que j'ai subi. En m'assénant cette nouvelle tu espérais peut être que je le prendrais bien ? Alors je vais te dire. Maman n'est pas parfaite et maman ne l'a pas bien pris du tout. Et cela ne te donnait absolument pas le droit de me punir en t'enfuyant !
BUFFY : Te punir ? Ça n'était pas mon intention.
ALEX : Mais c'est ce que tu as fait. Essaie de comprendre son inquiétude.
BUFFY : Merci. Très bien. Quelqu’un d’autre veut s'en mêler ? (Elle se tourne vers Jonathan, qui est en train de manger). Toi par exemple, le goinfre ?
JONATHAN: Non, merci, euh. C'est bon.
ALEX : Peut-être que tu ne veux pas l’entendre, Buffy mais disparaître comme ça c'était incroyablement égoïste et stupide.
BUFFY : D’accord ! Ça va. J’ai pété les plombs. Je le sais. Mais personne ne peut avoir idée ! Non, personne ! Personne ne peut imaginer ce qui m'est arrivé ou ce que j'ai pu ressentir.
ALEX : En ne te confiant pas, tu n'as aucune chance !
BUFFY : je te dis que personne ne pouvait comprendre. Cette histoire ne concernait que moi seule.
ALEX : Ouais, d'ailleurs ça t'a bien réussi. Tu crois te débarrasser du problème et il te revient comme un boomerang.
Au même moment, Giles finit par échapper aux zombies après quelques minutes de lutte. Il retourne dans sa voiture mais ses clés sont restées dehors.
GILES : C'est pas vrai, mes clés. (Il bidouille les fils de son véhicule). Démarre, maudite voiture ! (Il part à toute vitesse).
Quand à Buffy, elle est toujours en pleine explication avec sa mère et ses amis.
BUFFY : Comme si j’avais pu venir me confier à toi, Alex. Après ce que tu avais dit sur Angel et moi, c'était pas facile.
ALEX : Attends. C'est pas ma faute si ton chéri était un démon. Un problème de cœur ne justifie pas qu'on saute dans le premier bus.
CORDELIA : Excuse-moi, Alex. Mets-toi un peu dans les baskets de Buffy juste une minute. Ecoute, je suis Buffy, un accident de la nature. Je tombe amoureuse d'un monstre, naturellement. C'est quand même pas ma faute s'il se transforme en tueur sanguinaire...
BUFFY : (l’interrompt) Cordelia ! Lâche-moi les baskets !
CORDELIA : Je voulais juste t’aider, Buffy.
WILLOW : Buffy, quand même...
BUFFY : (sur le point de craquer) Willow, pas toi. Tu vas pas t'y mettre toi aussi.
ALEX : Laisse la finir ! Tu lui dois au moins ça.
BUFFY : Arrête, Alex ! Et à toi, je te dois quoi ? Le droit de me juger ? Au moins ça ?
ALEX : Très bien ! Tu veux que j'arrête de te juger ? Arrête d'agir comme une idiote !
BUFFY : (s’approche de Alex) Oh, qui est-ce qui parle d’agir comme une idiote ? Oiseau de nuit ? (Dit-il hargneusement).
OZ : Bon, euh, maintenant ça suffit. (Il se place entre eux) C'est moi l’arbitre.
WILLOW : Non, ne t'en mêle pas, Oz. Puisque parler ne sert à rien, laisse les essayer la violence. (Un zombie traverse la fenêtre de la pièce puis un groupe de mort-vivant le suit).
WILLOW : Je le disais pas sérieusement ! (Tout le monde essaye de se défendre).
BUFFY : Alex, dans la cuisine !
ALEX : (à Cordelia) Suis moi ! (Cordélia prend un tisonnier et frappe ses adversaires, tandis que Joyce brise un vase sur la tête d’un zombie).
JOYCE : Ce sont des vampires ?
BUFFY : Je ne crois pas.
WILLOW : Buffy, attrape ! (Elle lui envoie un morceau de bois cassé provenant de la fenêtre. Buffy l’attrape en plein vol et le plante dans le cœur du zombie. Ce dernier regarde Buffy, le pieu dans le cœur).
BUFFY : Non, ce ne sont pas des vampires. (C’est la panique dans toute la maison. Tout le monde se bat).
ALEX : Le roseau plie mais ne rompt pas !
BUFFY : Il faut les faire sortir par derrière !
JOYCE : A Trois ! Un...deux...trois ! (Ensemble, ils l’entraînent devant la porte d’entrée, où Buffy attend afin de le jeter dehors. Tous les trois balancent le zombie dehors, ferment la porte derrière lui, et s’adossent à celle-ci. Le zombie se jette contre la porte et essaie de rentrer dans la maison).
BUFFY : Ok. Ok, maintenant on barricade la porte ! (Alex et Cordelia ont plaqué le zombie face contre terre, dans la cuisine, les mains derrière le dos). On a besoin d’aide là !
ALEX : (à Cordelia) Je le tiens. Vas aider Buffy.
CORDELIA : D'accord. (Dans tout ce chaos, Joyce découvre son amie Pat sur le sol, inconsciente)
JOYCE : Oh, Pat ! (Elle se précipite vers Pat. Willow et Buffy la suivent pour l’aider).
Pat... (Pat reprend connaissance. Willow et Joyce l’aident à la mettre debout).
ALEX : (regarde dans les escaliers) Vite, vite, vite.
JOYCE : (à Pat) C'est bon. (Elles l’entraînent dans la chambre. Alex les suit. Cordelia aide Oz à s’échapper de l’emprise d’un zombie et ils se ruent vers les escaliers mais un autre mort-vivant attrape Oz et le plaque au sol. Cordelia réagit vite, va à son aide, lui tend la main mais il lui fait signe de partir.
OZ : Court ! Vite ! (Ils s’échappent. Willow, Alex, Buffy, Pat et Joyce sont dans la chambre de celle-ci. Willow prend le pouls de Pat, qui est allongée sur le lit).
WILLOW : On dirait...
JOYCE : Oh, mon dieu ! Pat ! Elle est morte ! (Des zombies essayent d’ouvrir la porte de la chambre). Qu'est-ce qu'on fait s’ils rentrent ?
ALEX : On leur propose une tasse de thé. (Les yeux du masque se mettent à briller dans la pièce. Pat, ouvre les yeux Cordélia et Oz se sont réfugier dans un placard à balai).
CORDELIA : J'entends plus rien. On va voir ?
OZ : (exhale) Ouais. Tu as raison. (Il ouvre la porte et jette un œil. Pas de zombie. Cordélia voit des bâtons de ski dans le placard à balais et en tend un à Oz).
CORDELIA : Tiens.
OZ : Merci. (Ils entrent dans la cuisine, Giles apparaît. Les deux étudiants sont sur le point de le tuer).
GILES : Cordélia, c’est moi ! C’est moi !
CORDELIA : Qu'est-ce qui me prouve que c'est vous et pas le zombie de vous ?
GILES : Cordélia, tu es exténuante.
CORDELIA : C’est lui. (Ils entendent du bruit à l’étage).
OZ : On dirait que, que les morts-vivants dansent encore à l'étage.
GILES : Oh oui, ça paraît logique. C'est le masque qui est dans la chambre de Joyce qu'ils veulent.
CORDELIA : Quel masque ?
GILES : Un masque qui possède un, un pouvoir démoniaque. Celui de Cordolfo Mobani-Oeil du diable. Il ne faut pas qu'ils nous surprennent. (Ils s’approchent des escaliers et jettent un coup d’œil).
OZ : Et qu'est-ce qu'il se passe s'ils nous prennent le masque ?
GILES : Celui qui le met sur son visage se réincarne en démon.
CORDELIA : Il devient pire qu’un zombie.
GILES : Oui, pire.
Alex et Buffy bataillent contre les zombies qui essayent d’entrer. Pat se relève et se dirige vers le masque.
JOYCE : Oh, Pat. On croyait que tu étais... (Elle s’avance vers son amie, qui la repousse. Pat met le masque. Les zombies hurlent, effrayer devant leur maître).
ALEX : (à Joyce) Généralement, quand les épouvantails ont la trouille, nous aussi. (Willow regarde Mobani, et est paralysé par son regard).
MOBANI: Je vis, tu meurs. (Le démon envoi des flashs rouge avec ses yeux sur le Scooby-gang, qui les évite).
BUFFY : Willow, ferme les yeux ! (Les yeux de Mobani envoient un nouveau flash, et Willow est hypnotisée. Le démon s’approche d’elle, lui attrape la tête et s’apprête à lui briser la nuque. La Tueuse expédie le démon part la fenêtre. Ils tombent dans le jardin. Giles, Oz et Cordelia sur les marches des escaliers. Ils entendent la fenêtre être brisée à l’étage supérieur).
GILES : C'est dehors !
Ils descendent les marches, mais un zombie apparaît en bas des escaliers et saisit Giles par le cou. Alex et Willow lutte également. Oz et Giles utilisent un bâton de ski pour tenir le zombie à distance mais ils n’y parviennent pas). Dites à Buffy que le pouvoir démoniaque est dans son regard ! Si elle ne lui crève pas les yeux elle ne l'aura pas ! (Oz accourt vers la Tueuse, qui est en train de se faire hypnotisée).
OZ : Buffy ! (Le démon l’hypnotise à son tour).
BUFFY : Je suis là, Pat ! (Elle prend une pelle et la plante dans les yeux du démon). Fusillé du regard. (La créature disparait dans une lueur vive. Tous les zombies que combattait Joyce et les autres, disparaissent également).
OZ : Elle a pas dit au revoir. (Buffy et lui retournent dans la maison. Tout le monde se retrouve dans le salon).
JOYCE : Chérie ! (Elle prend sa fille dans ses bras). Oh ! Est-ce que ça va ?
BUFFY : Oui.
JOYCE : (halète) Alors, ça fait partie de ta routine ?
BUFFY : Ah, oui. En quelque sorte. (Willow et Oz se prennent la main et se tournent vers Buffy. Alex pénètre dans le living room. Cordelia les rejoint. Joyce examine le chaos qui règne dans la maison).
ALEX : (à Buffy) Toujours en forme.
BUFFY : Toi aussi, Oiseau de Nuit. (Willow finit par prendre son amie dans ses bras, sous les yeux de Giles, qui est un peu plus loin).
Le lendemain matin, Giles frappe à la porte du bureau de Snyder, qui lui ouvre.
SNYDER : On avait rendez-vous ?
GILES : J’ai un mot à vous dire. (Snyder pose des fichiers sur son bureau et se tourne vers Giles).
SNYDER : Si ce mot est Buffy, moi j’ai deux mots à vous dire: 'bon, 'débarras'. Je vous prie de m'excuser, j’ai rendez-vous avec le Maire.
GILES : Vous devez la reprendre à l'école.
SNYDER : (met sa veste) Il n'en est pas question une seconde.
GILES : Vous n’avez aucune raison de l’exclure.
SNYDER : J’ai toutes les raisons du monde. Et surtout ça me donne des frissons.
GILES : Buffy Summers est mineure et a droit à un enseignement public. Donc votre aversion pour cette jeune fille ne justifie en aucune façon votre attitude.
SNYDER : (l’interrompt) Adressez-vous donc au Ministère. (Il prend les fichiers et son attaché-case puis se dirige vers la porte).
GILES : Oh, je vais plutôt en avertir les tribunaux. (Snyder s’arrête et se tourne vers lui). Ils sont plus puissants, plus influents. Et cela pourrait empoisonner votre vie professionnelle, bien sûr. Et améliorer celle de Buffy.
SNYDER : Désolé. Vous ne m'avez pas convaincu. (Il essaie encore de partir. Giles le saisit par le col de sa veste et le plaque contre un meuble).
GILES : (sourit) Vous voulez vraiment que je vous convaincs ? (Snyder secoue la tête et le regarde nerveusement).
Buffy et Willow sont assises autour d’une table, en train de boire un café, dans un petit snack du centre-ville.
WILLOW : Je ne suis pas encore une sorcière diplômée. Ça, ça prend des années. J’ai juste pratiqué des incantations et, et j'ai fait tourner des guéridons.
BUFFY : Ça t’a pas effrayé ?
WILLOW : Oh si. J’ai essayé de communiquer avec le monde occulte. Mais je ne suis pas encore prête. C’est comme si on m'avait propulsé dans le noir. En plus on m'a pas donné de lampe de poche. La panique.
BUFFY : Tu sais, je t'aurais bien accompagnée.
WILLOW : Avec toi, j'aurais moins eu la trouille.
BUFFY : Tu m'en veux toujours ?
WILLOW : Non, ça va. Tu vois, finalement, j'ai été capable de comprendre. Et maintenant j'imagine ce que tu as enduré. J'ai compris maintenant, j'ai grandi. (Elle regarde sa meilleure amie de haut).
BUFFY : (sourit) Et ça doit être ça qui te donne ce côté supérieur.
WILLOW : (sourit) J'ai trouvé ma drogue !
BUFFY : Hum, très bien ! Hum, d’accord. Message reçu. Je vais me reposer, prendre ma retraite.
WILLOW : D'accord, je te donnerai plus d'ordre. Je serai gentille...au boulot.
BUFFY : (la regarde, surprise) Willow !
WILLOW : (sourit) Pardonne-moi. Dégonflée !
BUFFY : (la regarde avec de grands yeux) Trouillarde.
WILLOW : Bagnarde.
BUFFY : Harpie.
WILLOW : Délinquante.
BUFFY : Clocharde !
WILLOW : (fait semblant d’être offensée) Mauvaise graine.
BUFFY : Sorcière.
WILLOW : Monstre.